Permis de construire déposé pour les tours jumelles Hermitage à La Défense
Tous les papiers nécessaires à l’obtention du permis de construire des tours Hermitage, qui font partie du plan de relance de La Défense, ont été « déposés lundi à la mairie de Courbevoie et à la préfecture des Hauts-de-Seine » a indiqué M. Iskenderov. Le PDG d'Hermitage espère obtenir la délivrance du permis de construire en février 2011 pour démarrer les travaux, « s'il n'y pas de recours suspensif, en juillet ou septembre 2011 pour une livraison définitive en 2016 » de ces tours dessinées par l'architecte britannique Norman Foster, connu en France pour avoir conçu le viaduc de Millau (sud-ouest).
M. Iskenderov, actionnaire minoritaire d'Hermitage, se dit certain d'obtenir avant la fin de l'année 2010 un financement bancaire de 700 millions d'euros de la part de trois banques ouest-européennes, qui ne sont pas françaises, pour boucler son financement. « Nous avons déjà dépensé sur nos fonds propres 150 millions d'euros en acquisitions foncières et en études et il est prévu d'apporter 150 ou 200 autres millions en fonds propres l'été prochain », indique le PDG d'Hermitage. Le solde devrait être obtenu par la vente des bureaux et des 540 appartements de luxe (avec un prix moyen d'environ 12 000 euros/m2 pour un prix moyen de près de 7000 euros/m2 dans Paris intra-muros), la vente de ces derniers ne devant toutefois débuter qu'après le début de la construction des tours.
La question du relogement reste conflictuelle
« Je veux inventer un nouveau concept, en créant un environnement favorable, pour attirer les grandes entreprises, les riches touristes et Français à la Défense, au nord-ouest de Paris », souligne le PDG d'Hermitage pour défendre son projet de tours mixtes, sur le modèle nord-américain, qui n'a jamais connu de succès en France. Hermitage entend garder en propriété le centre commercial et l'hôtel, un Palace qui devrait être géré par un des cinq groupes mondiaux, et créer une société commune avec un groupe spécialisé pour gérer la gestion de cet ensemble. Celui-ci comprendra également notamment une salle de concert de 1300 places, une galerie d'art, des salles de sport, des centres de balnéothérapie et bordera un parc de près de 2 hectares qui ira jusqu'aux bords de Seine.
Sur la question conflictuelle du relogement de tous les habitants des immeubles d'habitation présents sur le site, propriété de Logis Transport (filiale de la RATP). M. Iskenderov a assuré qu'il serait terminé « avant février et l'obtention du permis de construire », au besoin par des transactions financières avec la « vingtaine de familles » qui refusent de quitter les lieux.
B.P (source AFP)