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Moins de logements sociaux financés en 2014, les nouveaux maires dans le viseur

Publié le 28 janvier 2015

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L'an dernier 106 414 logements sociaux ont été financés en France, soit 9% de moins qu'en 2013, en raison notamment du blocage de «nombreux projets» de construction par des maires élus au printemps, a annoncé mardi Sylvia Pinel. Cette dernière a appelé à «respecter les obligations de la loi Solidarité rénovation urbaine (SRU)», qui impose aux communes d'avoir 25% de logements sociaux.
Moins de logements sociaux financés en 2014, les nouveaux maires dans le viseur - Batiweb
Cette baisse était prévisible, selon le ministère du Logement. En 2014, 106 414 logements sociaux ont été financés en France, soit 9% de moins qu'en 2013, en raison notamment du blocage de «nombreux projets» de construction par des maires élus au printemps, a annoncé mardi la ministre, Sylvia Pinel. En 2013, 117 065 logements HLM (métropole, hors Dom et hors Anru) avaient reçu leur agrément.

Si l'on ajoute les logements financés dans les départements d'Outre-mer (6.300) et ceux des quartiers ANRU (6.661) le total des logements sociaux financés au cours de l'année écoulée s'élève à environ 120 000, en recul de 12%. « Cette baisse, prévisible du fait de l'attentisme généré par toute élection municipale, a été renforcée par la remise en cause de nombreux projets bloqués par des nouveaux maires » élus au mois de mars, commente le ministère dans un communiqué.

« La taille des opérations souvent (revue) à la baisse »

En juin 2014, l'Union sociale pour l'habitat (USH), qui coiffe quelque 750 organismes HLM, avait alerté le ministère sur un ralentissement de la production de logements sociaux, lié au « réexamen, voire la remise en cause », par les nouvelles municipalités, des opérations programmées par leurs prédécesseurs. Depuis, « nous observons une reprise de certains projets, mais la taille des opérations est souvent (revue) à la baisse », a précisé Marianne Louis, secrétaire générale de l'USH.  

Dans ce contexte, la ministre Sylvia Pinel « appelle chaque maire à contribuer à l'effort de production de logement social et à respecter les obligations de la loi Solidarité rénovation urbaine (SRU) », qui impose aux communes d'avoir 25% de logements sociaux.

1,7 million de demandes en attente

Aujourd'hui alors que 1,7 million de demandes de logements sociaux sont en attente, « la mixité sociale est un impératif pour mieux vivre ensemble », rappelle-t-elle.

Les logements HLM se divisent en trois grandes catégories : les PLAI ciblant les ménages les plus démunis, les PLUS destinés aux classes moyennes et enfin le PLS pour les ménages les plus aisés parmi ceux pouvant prétendre au logement social. Or du fait de la programmation de l'Etat, les trois quarts des logements sociaux financés l'an dernier sont des PLUS (51 490) et PLS (26 475), contre seulement un tiers de PLAI (28.449), destinés aux ménages les plus démunis, dont le nombre s'accroît.

Ces logements coûtent cher à produire car ce sont les plus subventionnés, et de fait ils ne représentent que 4% du parc actuel. Et d'ici 2018, les bailleurs sociaux doivent construire 5 000 logements HLM à « très bas loyer » ou « super PLAI » avec le soutien de l'Etat.

Une série de mesures en faveur du logement social ont été prises par l'Etat, telles que « l'aide aux maires bâtisseurs, un taux de TVA réduit à 5,5%, l'exonération de la taxe foncière sur les propriétés bâties, l'aide à la pierre, la mobilisation de plus d'un milliard d'euros avec Action Logement et le maintien du taux du Livret A à 1% », souligne le ministère.

A. LG (avec AFP)
© Toutenphoton

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