Faire prendre conscience de l’urgence à diminuer l’empreinte carbone des bâtiments et valoriser les démarches qui y contribue, voici en quelque sorte les objectifs de l’association pour le développement du bâtiment bas carbone (BBCA).

Dans un contexte privilégiant le développement de solutions durables, c’est en toute logique que l’association ait lancé le premier label Bâtiment Bas Carbone.

« La prise en compte des émissions carbone était le chaînon manquant de l'effort environnemental accompli jusqu'à présent par les acteurs du bâtiment. Si on veut agir sur le climat, il faut agir sur le carbone », déclare Stanislas Pottier, président de l’association BBCA et directeur du développement durable du Groupe Crédit Agricole S.A.

L’association BBCA rappelle que le bâtiment représente 28% des émissions de CO2, ce qui le positionne à la 2e place des secteurs les plus pollueurs (Source : CITEPA / MEDDE 2014).

« Le lancement du label BBCA marque la volonté des acteurs de l’immobilier de contribuer à lutter activement contre le dérèglement climatique en s’engageant dans la voie de la construction bas carbone », ajoute M. Pottier.

Et dans cette lutte l’association n’est pas seule puisqu’elle compte sur le soutien du CSTB et de CERIVEA qui ont contribué au développement du label.

Le président du Plan bâtiment durable Philippe Pelletier a salué l’initiative « qui s’inscrit dans la continuité des travaux de la commission RBR qui vise notamment à faire évoluer la RT 2012 vers une nouvelle réglementation « Bâtiment Responsable » en 2018 » commente-t-il.

Le label sera disponible en mars 2016 pour les bureaux, les logements collectifs et les commerces qu’il s’agisse de bâtiments neufs ou d’extension, et pourrait s’étendre rapidement aux hôtels, bâtiments logistiques et équipements publics.

Mathieu Tamaillon, coordinateur de la commission technique BBCA et directeur d’ARTELIA Bâtiments Durables, explique « le label BBCA va permettre aux acteurs immobiliers d’identifier les bonnes pratiques pour concevoir, à leur tour, des bâtiments bas carbone, dans toutes les classes d’actifs ».

Il permettra de mesurer l’empreinte carbone des bâtiments tout au long de leur cycle de vie (construction, exploitation, fin de vie).

« Il sera applicable à tout type de systèmes énergétiques et constructifs et est basé sur des méthodes scientifiquement fondées », précise Jean-Christophe Visier, Directeur Energie Environnement du CSTB.

R.C