L'avenir du stade vétuste de l'Atletico Madrid est plus que jamais incertain, après la décision du Tribunal supérieur de justice de Madrid d'annuler la modification du plan d'urbanisme, accordée par la mairie en 2009.

En effet, par cet arrêt rendu le 13 avril et publié vendredi par l'administration judiciaire, le Tribunal met aussi un frein à une opération immobilière d'envergure, qui devait prendre forme au sud de la capitale espagnole.

Un terrain de 20 hectares appartenant à l'Atletico et sur lequel est bâti le Vicente-Calderon devait être remplacé par des espaces verts sur 16 hectares. Le reste de la surface, où se trouvait une usine du fabriquant de bières Mahou, devait être consacrée à la construction de 2 000 logements.

Mais c'est surtout la construction de tours de 36 étages, prévu dans le plan selon le quotidien El Pais, qui semble avoir rendu l'opération impossible.

« Nous annulons (la modification du plan d'urbanisme, ndlr.) en raison de non-conformité des dispositions permettant l'édification au-dessus de l'interdiction légale de construire à une hauteur supérieure à trois étages plus les combles », indique l'arrêt consulté par l'AFP.

La justice avait été saisie par une association de supporters, Senales de Humos (Signaux de fumée), opposée à la destruction du stade. Si cette décision met en effet un coup d'arrêt à l'opération immobilière, elle n'empêche en revanche pas la destruction du stade en elle-même. De plus, l'arrêt peut encore faire l'objet d'un recours en cassation.

Nouveau stade en 2017

L'opération devait, selon El Pais, permettre de financer en partie le nouveau stade de la Peineta, plus vaste, au coût estimé de 195 millions d'euros. Le club de son côté précise dans un communiqué que cette décision n'a pas d'impact sur son déménagement à La Peineta.

« Les travaux doivent s'achever au printemps 2017 et cet arrêt n'aura pas de conséquences sur cette décision ni sur les délais », déclare-t-il vendredi dans un communiqué.

L'Atletico, qui profite aussi de l'entrée dans son capital du milliardaire chinois Wang Jianlin, qui a investi quelque 47 millions d'euros, assure que ce nouveau stade lui permettra d'effectuer un « saut vers la modernité » et d'« améliorer son image ».

L'inauguration était initialement prévue en 2015. Le stade de la Peineta, doté de quelque 70 000 places et situé dans l'est de la capitale espagnole, était censé devenir le stade olympique de Madrid si sa candidature avait été retenue pour l'organisation des Jeux d'été de 2020, finalement décrochée par Tokyo.

C.T (avec AFP)
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