Le ministre des Comptes publics, Gabriel Attal, a indiqué jeudi dernier, que les foyers se chauffant au fioul, soit 1,4 millions de personnes, pourraient bénéficier d'une aide pouvant aller jusqu'à 200 euros. Une annonce prolongeant le plan contre la crise énergétique, présenté ce mercredi par la Première ministre Elisabeth Borne.  

Versée à partir de novembre, l'aide est issue d'une enveloppe de 230 millions d'euros votée cet été au Parlement et se destinera à des ménages oubliés du bouclier tarifaire. 

Cette aide pourra être cumulée avec le chèque énergie qui sera accordé à 12 millions de foyers, d'un montant de 100 à 200 euros. « Pour les ménages les plus modestes, ça fait jusqu'à 400 euros d'aides exceptionnelles cet hiver pour remplir sa cuve », a détaillé Gabriel Attal. 

« L’aide au fioul a été imposée par la coalition des oppositions. On est en train de faire en sorte de la mettre en œuvre, en y intégrant les granulés bois de ceux qui se chauffent avec des pellets notamment, parce qu'il y a eu une explosion des prix », a quant à lui annoncé le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu. 

« Éviter les récifs sociaux », selon le ministre de la Transition écologique 

Le ministre de la Transition écologique a défendu vendredi, sur le plateau de RTL, la nouvelle aide aux consommateurs d’énergies fossiles, justifiant un « écart du cap climatique » afin d'éviter les « récifs sociaux » ne voulant pas « dresser les Français les uns contre les autres », explique-t-il, à condition que « ces aides ponctuelles » ne deviennent pas « des signaux contreproductifs ».

Selon lui, « si on n'aide que ceux qui utilisent des énergies fossiles en ne donnant pas un coup de main à ceux qui, avec les mêmes niveaux de revenus, ont d'ores et déjà choisi des modes plus respectueux de l'environnement, on envoie un mauvais signal dans le mauvais signal ». En parallèle, les professionnels des combustibles et du chauffage, représentés par la FF3C, prévoient la commercialisation du biofioul prochainement.

Le ministre s’est par ailleurs exprimé contre les « polémiques » environnementales, notamment sur celles de l'utilisation de jets privés. « Si on prend les choses par le petit bout de la lorgnette, qu'on en profite pour faire de la chasse aux riches ou pour au contraire essayer de monter les Français les uns contre les autres, on va à l'encontre de cette trajectoire climatique », a t-il déclaré tout en appelant à ce que chacun prenne sa part.

« Ce n'est pas parce que l'appartement d'à côté brûle avec des flammes plus importantes, que vous ne commencez pas à éteindre le vôtre », conclut-il.

Marie Gérald 

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