Emmanuel Macron demande plus d’efforts aux acteurs du logement social
Pourtant, ce dimanche 15 octobre, Emmanuel Macron a rappelé sur TF1 sa volonté de « baisser les loyers » dans le logement social et de « baisser d’autant les APL ». « Ce qui est croquignolesque dans le monde où nous vivons c’est que nous finançons le logement social mais il augmente les loyers et nous finançons de l’autre côté les locataires les plus modestes par les APL. On dépense des deux côtés ! », estime le Président de la République.
« Dans le monde HLM, il y a des acteurs qui ont beaucoup d’argent », assure-t-il. « On va leur demander de faire un effort ».
Un soutien infaillible de la baisse des APL
Sur le volet des Aides personnalisées au logement, Emmanuel Macron se veut solidaire de son gouvernement : « il a procédé à des décisions difficiles d’économie sans augmenter les impôts » et « voulu tenir les engagements de ses prédécesseurs », a-t-il déclaré.Le Président a toutefois pointé le décalage qui existe entre les dépenses importantes liées au logement (40 milliards d’euros) et le nombre grandissant de mal-logés en France, soit 4 millions d’individus. Selon lui, la politique liée à cette thématique « ne fonctionne pas ». Il n’est toutefois pas certain que le faible budget attribué au ministère en 2018 suffise à résoudre ce problème.
Emmanuel Macron « met le bordel dans le logement » Non, il n’est pas question ici du bad buzz dont le Président a été victime suite à des propos jugés déplacés lors d’une visite en Corrèze, mais plutôt des messages scandés par les centaines de manifestants Français en guerre contre la baisse des APL. Répondant à l’appel du collectif ‘’Vive l’APL’’, syndicats, organisations de défense des mal-logés, bailleurs sociaux et élus se sont mobilisés samedi dernier afin de partager leurs inquiétudes quant à la politique du logement menée par le gouvernement. « Taxer les riches, pas les locataires », « M. Macron, arrêtez de nous mettre le bordel dans le logement », « Le logement social, la solution, pas le problème » sont autant de messages adressés par les manifestants, aussi bien à Paris qu’en province. « L’APL, c’est l’arbre qui cache la forêt. Derrière, il y a une volonté politique sournoise, calculée, pragmatique, de réorganiser complètement le marché immobilier et de notamment casser l’amortisseur social qui est le logement social », estime Eddie Jacquemart, président de la Confédération nationale du logement (CNL). Dans ce climat de doutes, ‘’Vive l’APL’’ a déposé mercredi dernier un recours au Conseil d’État contre la baisse de cinq euros des APL. Une autre manifestation sera également organisée ce mardi devant l’Assemblée nationale, avant une nouvelle journée de mobilisation le 9 décembre prochain. |
F.C (avec AFP)
Photo de Une : @UnionHlm (Twitter)