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Destruction de tortues d'Hermann en Corse : condamnation en appel

Publié le 16 septembre 2024

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Condamné en appel à six mois de prison avec sursis, l'entrepreneur corse Patrick Rocca voit sa peine réduite après avoir détruit des tortues d’Hermann et leur habitat sur un chantier de construction.
Destruction de tortues d'Hermann en Corse : condamnation en appel - Batiweb

L'entrepreneur corse Patrick Rocca a été condamné en appel à six mois de prison avec sursis et à 420 000 euros d’indemnisation pour avoir détruit l’habitat naturel de tortues d'Hermann sur un chantier à Grosseto-Prugna, en Corse-du-Sud. 

Entre décembre 2019 et mars 2020, lors de la construction d'un ensemble de 162 logements, Patrick Rocca et son entreprise Fortimmo ont été accusés de mutilation et destruction non autorisée de tortues d'Hermann, une espèce protégée. 

En janvier 2023, le tribunal d'Ajaccio avait initialement condamné Rocca à six mois de prison avec sursis et à une amende de 150 000 euros, tandis que son entreprise se voyait infliger une amende de 500 000 euros. En appel, la cour a réduit ces peines, condamnant Patrick Rocca à 50 000 euros d’amende à titre personnel, et son entreprise à 150 000 euros.

 

Des dommages et intérêts réduits en appel

 

En plus des amendes, Patrick Rocca et Fortimmo ont été condamnés à verser solidairement 200 000 euros de dommages et intérêts à l'État, contre les 500 000 euros initiaux, ainsi que 20 000 euros à l’association de défense de l’environnement U Levante, qui avait obtenu 30 000 euros en première instance. En tout, les amendes et dommages ont été ramenées de 1,2 million d’euros à 420 000 euros.

Les tortues d'Hermann, présentes en Corse depuis environ 1,8 million d’années, sont aujourd’hui considérées comme vulnérables et figurent sur la liste rouge nationale des espèces menacées. 

Lors de son procès, Patrick Rocca a affirmé sa bonne foi, expliquant qu’il n’avait « pas failli » dans ses responsabilités et que son groupe, composé de 127 sociétés, employait 2 400 salariés en Corse. Ses avocats, maîtres Philippe Gatti, Jean-Marc Fevrier et Alexandre Plantevin, ont plaidé l'annulation de la procédure, arguant qu'aucune faute pénale ne pouvait être imputée à leur client.

Depuis, l'entrepreneur a été autorisé à reprendre le chantier de son projet de construction.

 

Marie Gérald (avec AFP)

Photo de une : Adobe Stock

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