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Corruption immobilière : dix condamnations à Paris, dont un ancien préfet

Publié le 24 octobre 2024

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Dix hommes, dont plusieurs élus franciliens et des entrepreneurs du BTP, ont été condamnés dans une vaste affaire de trafic d'influence et de corruption liée aux opérations immobilières. Les sanctions incluent des peines de prison, d'inéligibilité et de lourdes amendes.
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Dans une vaste affaire de trafic d'influence et de corruption en Île-de-France, plusieurs entrepreneurs du BTP ont été condamnés.

Ce jeudi, à Paris, dix hommes, dont des entrepreneurs du BTP et des élus franciliens, ont été reconnus coupables dans ce dossier tentaculaire. Antonio de Sousa, un promoteur immobilier, est décrit comme la « clé de voûte » d'un système où les avantages et services étaient échangés contre des décisions favorables à ses projets.

M. De Sousa, qui a échappé à la détention, a été condamné à cinq ans de prison, dont deux ans ferme sous bracelet électronique, et à une amende de deux millions d'euros. Il a notamment profité de ses connexions avec des élus pour faciliter ses opérations immobilières.

Deux autres entrepreneurs du BTP figurent parmi les condamnés dans cette affaire. Leur rôle, bien que moins médiatisé que celui des personnalités politiques, a été central dans le système de corruption mis en place. En échange de faveurs et d'avantages divers, ces entrepreneurs ont obtenu des contrats et des facilités pour leurs projets immobiliers en Île-de-France. 

 

La chute d'Alain Gardère, ancien préfet 

 

Parmi les élus, Jean-François Oneto, maire LR d'Ozoir-la-Ferrière, a été condamné à quatre ans de prison, dont deux ans ferme sous bracelet électronique, et à une amende de 375 000 euros, en plus d'une peine d'inéligibilité de cinq ans, immédiatement applicable.

Il a été reconnu coupable d'avoir accepté plus de 500 000 euros en échange de décisions immobilières favorisant certains projets dans sa commune.

L'enquête avait débuté en 2012, lorsqu'Alain Gardère, alors préfet des sites aéroportuaires franciliens (2012-2014), a éveillé les soupçons des enquêteurs par son style de vie luxueuse. Il a par la suite été reconnu coupable de 13 des 19 infractions qui lui étaient reprochées, incluant le trafic d'influence, la prise illégale d'intérêts et le détournement de fonds publics.

 

Marie Gérald (avec AFP)

Photo de une : AdobeStock                                                     

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