CEE : les fédérations du bâtiment s'insurgent contre la fin des « coups de pouce »
Le 1er février dernier, deux projets de décret et d'arrêté concernant la 5ème période des Certificats d'Economie d'Energie (CEE) - qui s'ouvrira au 1er janvier 2022 - étaient mis en consultation.
L'arrêt des « coups de pouce » isolation et chaudières gaz THPE à compter du 1er juillet 2021 avait notamment inquiété les professionnels du bâtiment, accusant le gouvernement de changer les règles du jeu en cours de route.
Une déstabilisation de la filière et des emplois menacés
Le syndicat de la rénovation énergétique « Symbiote » avait prévenu que ce coup d'arrêt impacterait 32 % des CEE délivrés, menaçant 10 000 emplois directs et 40 000 emplois indirects, et plaidait pour un report au 31 décembre 2022.
« Cet arrêt brutal et imprévu aura des conséquences délétères pour de nombreux entrepreneurs et artisans du bâtiment qui se sont structurés pour répondre au marché, avec des emplois à la clé. C’est aussi un frein considérable à la popularisation des travaux de rénovation énergétique (…) Ces décisions introduisent à nouveau de l’instabilité dans les aides à la rénovation énergétique », avait de son côté alerté la Fédération Française du Bâtiment .
Ce mercredi 24 février, la Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment (Capeb) a à son tour réagit, déplorant un manque de lisibilité et de cohérence de la politique énergétique publique :« Certaines dispositions touchant aux évolutions de plusieurs opérations « coups de pouce » risquent de créer en cours d’année des ruptures brutales dans la compréhension des dispositifs d’aides à la rénovation énergétique des bâtiments d’une part, également en termes d’activité d’autre part », a-t-elle regretté.
Alors que la ministre chargée du Logement avait promis une simplification du dispositif des CEE, la Capeb aen outre appelé la Direction Générale de l'Ecologie et du Climat (DGEC) à mettre en œuvre la cinquantaine de mesures de simplification proposées par la Direction Interministérielle de la Transformation Publique (DITP) et validées par la ministre.
Claire Lemonnier
Photo de une : Adobe Stock