Amiante : non-lieu pour le PDG d'Amisol, l'Andeva inquiète pour les autres dossiers
Ce jeudi, la cour d'appel de Paris a prononcé un non-lieu au bénéfice de Claude Chopin, ancien patron de l'entreprise de Clermont-Ferrand qui avait fermé en 1974.
Conseil de salariés, Me Jean-Paul Teissonnière a fait part de sa volonté de se pourvoir en cassation contre cette décision. L'arrêt de non-lieu « confirme qu'en matière d'amiante, il est difficile d'obtenir la responsabilité de quiconque », a pour sa part commenté Me Michel Ledoux, un des avocats de l'association des victimes de l'amiante (Andeva), selon lequel une trentaine de salariés de cette usine sont morts. « Le combat risque de cesser faute de combattants », a-t-il ajouté, « inquiet pour les autres dossiers ».
Une « usine cercueil »
L'avocat de Claude Chopin, Me Vincent Courcelle-Labrousse, s'est félicité de la décision de la cour d'appel qui a, selon lui, estimé qu'« aucune des infractions pour lesquelles il était mis en examen ne pouvait lui être imputée ». A ses yeux, un pourvoi « serait la démonstration d'un acharnement contre une évidence » constatée à deux reprises.
Claude Chopin avait été mis en examen pour homicides et blessures involontaires en tant qu'ancien patron de ce que l'Andeva a décrit comme une « usine cercueil ». Alors âgé de 26 ans, il en avait pris la tête pendant six mois en 1974 après la démission de son père depuis décédé.
En février 2013, la cour d'appel de Paris avait une première fois accordé un non-lieu à Claude Chopin. Mais la Cour de cassation avait annulé cet arrêt qui est donc revenu devant la chambre de l'instruction.
A. LG (avec AFP)
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