Les personnes en situation de précarité énergétique* sont le plus souvent dans le parc privé. Ce sont en majorité des propriétaires avec de faibles ressources. C'est ce que révèle un rapport commandé par la secrétaire d'Etat à l'Ecologie, rédigé par les acteurs de la solidarité (Fondation Abbé Pierre), du logement (Anah), de la maîtrise de l’énergie (Ademe), des fournisseurs d’énergie, des financeurs et des élus.

Le rapport préconise plus de préventif là où le curatif domine. Il précise que pour les 425.000 ménages les plus exposés les dispositifs existants sont insuffisants. Il propose un plan national de lutte contre le phénomène en 9 mesures à étudier par le gouvernement dans les semaines à venir.

Mal chauffés

Parmi celles-ci : l'inscription  de la précarité énergétique dans la loi ; la création d'un observatoire pour mieux cerner le phénomène et appuyer le pilotage national ; et le renforcement du bouclier énergétique. Mais aussi "aller à la rencontre des personnes avec des visites à domicile pour mieux lier repérage des situations et actions sur les logements".

3,4 millions de ménages seraient concernés, à 87% dans le parc privé. 62% sont propriétaires et parmi eux plus de la moitié a 60 ans ou plus. "Sans oublier ceux qui ne se chauffent plus ou mal : 300 000 ménages ont eu froid notamment pour des raisons financières", complète le Ministère.

* Les auteurs du rapport partagent la définition suivante de la précarité énergétique, "spirale complexe et multiforme résultant de la combinaison de 3 facteurs principaux" : faiblesse des revenus, mauvaise qualité thermique des logements et difficulté de s’acquitter des factures énergie.

Laurent Perrin