Vers un recul des prix immobiliers ?
Cela se confirme sur la dernière note de conjoncture de la FNAIM, rappelant que « le nombre de transactions sur 12 mois glissants s'érode depuis septembre 2021, un peu en-dessous de 1 200 000 ventes en France », signale son président Jean-Marc Torrollion. La fédération évoque toutefois une augmentation des ventes à fin mars dernier sur un an, estimée autour de 12 %.
-0,2 % des prix du logement sur un mois en juillet
Autre nuance, portant sur la hausse des prix des biens immobiliers. Certes, celle-ci aurait atteint les 7,1 % début juillet sur an. Toutefois, elle recule face aux +8,2 % enregistrés début avril. Preuve que les prix ralentissent, avec -0,2 % observé sur un mois en France, au 1er juillet 2022.
Il n’empêche que les prix immobiliers ont augmenté, en particulier pour les maisons, avec +9,2 % sur un an. À l’échelle territoriale, les fluctuations des prix sont mitigées, entre Paris où les prix baissent (-2,1 %) et en dehors de la capitale.
« Le marché du logement est très dynamique depuis 2016, soutenu notamment par une forte baisse des taux d'intérêt de crédit et, depuis la crise sanitaire, par une épargne abondante chez une partie des ménages. Le nombre de transactions a fortement augmenté sur la période, atteignant un record absolu en 2021 avec 1 177 000 ventes de logements. Les prix, qui avaient fortement augmenté dans les années 2000, puis fléchi de 2012 à 2016, sont repartis à la hausse », rappelle Emmanuel Perray, responsable Études et Analyse de la FNAIM.
La tendance vers les provinces se confirme
Les prix augmentent cependant moins vite en banlieue parisienne (+3,2 %) et dans les plus grandes villes de province (+4,2 %). Parmi les 70 grandes villes sélectionnées, c’est à Saint-Etienne que les prix immobiliers et loyers sont les plus bas.
En moyenne, en province, les prix augmentent de +8,1 %, avec en tête la Bretagne (+12,8 %) et la Nouvelle Aquitaine (+10 %). La Rochelle est l’une des villes enregistrant la plus grande forte des prix immobiliers (+14 %). Ce qui confirme une tendance née de la crise sanitaire.
« Le pouvoir d'achat immobilier des ménages reste à un niveau élevé à l'échelle nationale, grâce aux taux très bas des crédits et à des revenus des ménages en hausse régulière. Dans les zones tendues et notamment dans certaines grandes villes, la capacité d'achat des ménages est en revanche limitée et à un niveau bas comparé à l'historique. Le phénomène de métropolisation en cours durant les années 2010 est toutefois remis en cause par la crise sanitaire. Les maisons sont aujourd'hui davantage plébiscitées et les communes balnéaires, villes moyennes, petites ou rurales ont profité du changement d'aspiration des acheteurs », analyse Emmanuel Perray.
Virginie Kroun
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