Une « fiche d’identité » des bâtiments pour faciliter leur rénovation
Face aux défis du changement climatique et des évolutions sociétales, le patrimoine bâti français, qui représente plus de 38 millions de logements, et près d’un milliard de locaux tertiaires, devra faire l’objet d’une rénovation d’une ampleur sans précédent.
Afin d’aider chaque propriétaire, chaque territoire - et plus largement le pays - à élaborer une stratégie de rénovation, le Centre Scientifique et Technique du Bâtiment (CSTB), à travers le programme Profeel, a développé la « BDNB », la « base de données nationale des bâtiments ».
Identifier les plus gros gisements d'économies d'énergie
L'objectif de cette base ? Faire connaître l'état du parc existant, afin d'identifier les plus gros gisements d'économies d'énergie et, à terme, choisir la stratégie de rénovation la plus efficace possible.
Grâce à un algorithme, la base de données établit, pour chaque bâtiment construit en France métropolitaine, une « fiche d'identité » regroupant plus de 250 informations. Parmi elles, on compte notamment son histoire administrative, sa morphologie, les matériaux utilisés pour la construction, ses équipements techniques, son type de chauffage, ou encore une estimation de son diagnostic de performance énergétique (DPE).
Pour constituer cette base, une centaine d’experts ont agrégé et croisé les données d'une trentaine de bases issues d'organismes publics, puis utilisé les outils du traitement massif de données et de l'intelligence artificielle pour combler les informations manquantes.
Trois niveaux d'accès aux données ont été définis, le premier étant la « BDNB open » qui regroupe toutes les données publiques libres d'accès. Les deux autres catégories sont à diffusion plus restreinte « en raison de la confidentialité de certaines données », a expliqué le CSTB, à l'occasion d’une conférence de presse.
En plus de tous ces avantages, cette base de données permettrait également de simuler l'impact de scénarios de politique publique, et de suivre les évolutions du parc.
Par ailleurs, d'après le CSTB, une rénovation globale de 20 % des logements, en particulier les plus énergivores construits après guerre, permettrait d'économiser 50 % du CO2 émis.