Passoires énergétiques : quelles sont les villes les plus concernées ?
Il y a deux mois, SeLoger et MeilleursAgents publiaient une cartographie des ventes de passoires énergétiques - dont le nombre aurait par ailleurs bondi depuis l’entrée en vigueur du nouveau Diagnostic de Performance Énergétique (DPE).
Le climat, un facteur important
La répartition géographique montrait une prédominance de passoires énergétiques dans les départements montagneux et les villes comptant de nombreux logements anciens.
Inversement, les départements et villes situées près du littoral méditerranéen et atlantique figuraient parmi les meilleurs élèves. Ainsi, seuls 3 à 4 % de logements classés F ou G auraient été vendus dans le Var, le Gard, l’Aude, et la Haute-Garonne en 2021, contre 30 à 38 % dans les Hautes-Alpes, le Cantal, la Lozère et la Creuse.
Les résultats d’une étude menée par NamR, producteur de données contextuelles géolocalisées, viennent confirmer cette répartition géographique, qui serait en partie liée au climat et aux consommations de chauffage.
Se donnant pour mission de géolocaliser les passoires thermiques en France métropolitaine, NamR s’est appuyé sur les données DPE de l’Ademe et sur un système de machine learning pour réaliser son étude.
Le sud bien servi, l’Île-de-France en bas du classement
Les résultats montrent que les départements des Bouches-du-Rhône, de la Gironde, du Var, de l’Hérault, et du Gard dénombreraient le moins de passoires énergétiques, tandis qu’à l’inverse 7 logements sur 10 seraient classés F ou G dans la Creuse. Plus largement, plus de la moitié du parc résidentiel de 29 départements serait composé de passoires énergétiques.
Outre les départements, l’étude s’est également intéressée aux villes de plus de 50 000 habitants. Bilan : Hyères, Ajaccio et Toulouse comptent le plus grand nombre de logements classés A et B, alors que Sarcelles, Antony et Argenteuil, le plus de logements classés E, F ou G.
En haut du classement se trouvent donc majoritairement des villes du sud de la Loire et proches du littoral, tandis qu’un nombre important de communes franciliennes se retrouvent en bas.
Rappelons qu’un audit énergétique deviendra obligatoire à compter du 1er septembre 2022 pour la vente d’une passoire énergétique, et que les logements classés G seront interdits de location à compter du 1er janvier 2023 s’ils ne sont pas rénovés. De nouvelles réglementations plus contraignantes visant à inciter les propriétaires à réaliser des travaux de rénovation énergétique rapidement, notamment pour baisser les factures d’énergie et les émissions de CO2.
Claire Lemonnier
Photo de une : Adobe Stock