Logement et sobriété énergétique : un groupe de travail est lancé
Le 14 juillet dernier, le président Emmanuel Macron annonçait le lancement d’un plan de sobriété énergétique. Ce dernier, décliné pour les administrations de l’État, les entreprises privées, et les surfaces commerciales, concerne également le logement.
Avec ce plan, le gouvernement vise une baisse de 10 % de la consommation énergétique d’ici deux ans par rapport à 2019, afin de respecter ses engagements et réduire le risque de pénurie et la dépendance de la France aux énergies fossiles, et notamment au gaz russe, dans le contexte de la guerre en Ukraine.
Un volet logement pour le plan de sobriété énergétique
Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique, et Olivier Klein, ministre délégué au Logement, ont lancé ce mercredi le groupe de travail « Logement et sobriété énergétique », incluant autour de la table les représentants des principales fédérations du bâtiment, de l’immobilier, et de l’énergie. Ces derniers formuleront des propositions d’ici septembre.
« Nous explorons avec ces différents acteurs comment faire en sorte de prendre des mesures concrètes qui puissent permettre aux Français de contenir leur facture d'électricité et de gaz, mais également de faire la chasse au gaspi dans leur logement », a expliqué Agnès Pannier-Runacher.
« Le logement est un pôle de consommation très important en termes de chauffage et d'utilisation de gaz naturel. Un effort est donc nécessaire pour faire face à la crise énergétique que traverse la France », a-t-elle poursuivi.
Renforcer les dispositifs d’aide à la rénovation énergétique
La ministre de la Transition énergétique souhaite notamment amplifier MaPrimeRénov’, dont le succès s’est encore illustré au premier trimestre 2022, avec près de 340 000 logements rénovés. « Pour réussir la transition énergétique du secteur, nous devons aussi nous appuyer sur les dispositifs qui existent et qui marchent. Nous souhaitons amplifier le succès de MaPrimeRénov’. Cela a été un grand succès l’année dernière avec 650 000 dossiers, et deux tiers des ménages bénéficiaires aux revenus modestes ou très modestes », a-t-elle rappelé.
La ministre a également annoncé s’être saisie de la problématique autour des prix des Certificats d’Économies d’Énergie (CEE), dont le marché a été fortement impacté, entraînant une hausse du reste à charge et une baisse des travaux engagés par les ménages.
« Vous m’avez alertée sur le sujet du prix des Certificats d’Économies d’Énergie (CEE) qui s’est effondré ces derniers mois. Cette situation n’est pas acceptable eût égard aux enjeux que nous avons à gérer collectivement. C’est pour cela que depuis ma prise de fonction, je me suis battue pour restaurer les prix des CEE qui financent les opérations d’efficacité énergétique, y compris auprès des plus précaires », a-t-elle précisé.
Toujours d’un point de vue efficacité énergétique, la ministre a annoncé le lancement d’un appel à projets doté de 150 millions d’euros pour financer les outils innovants de lutte contre la précarité énergétique.
La ministre souhaite également la démocratisation des thermostats, notamment pour que le chauffage ne soit activé qu’en-dessous de 19°C, et la climatisation lorsque la température intérieure dépasse les 26°C. Par ailleurs, le gouvernement demande à ce que les ouvertures soient fermées lorsque la climatisation est en marche, notamment dans les administrations et grandes surfaces commerciales.
Claire Lemonnier
Photo de une : C.L.