« La demande des Français en matière de logement a évolué » (Fnaim)
Selon la Fnaim, le marché immobilier s’est montré « particulièrement dynamique » en 2021, malgré les nombreuses incertitudes qui pesaient sur ce dernier. La fédération constate in fine un volume de transactions record. Elle l’estime ainsi à plus de 1 182 000 de ventes sur l'ensemble de l’année contre « seulement » 1 024 000 en 2020, année fortement marquée par l'émergence de la crise sanitaire et les différents confinements.
Des hausses de prix importantes mais disparates
« Les prix maintiennent leur progression, toujours soutenus par le niveau très bas des taux d’intérêt, malgré un décrochage visible entre les grandes métropoles, en particulier Paris, et les villes moyennes », explique la Fnaim. En effet, alors que les prix ont stagné sur un an à Paris, ils ont parallèlement connu une hausse de +6,3 % en moyenne sur la même période dans les 10 plus grandes villes de France (Lyon, Marseille, Lille…).
Dans son bilan, la fédération constate également qu’avec l’arrivée de la crise sanitaire, les villes littorales, les villes moyennes et les communes rurales tirent « incontestablement » leur épingle du jeu. A titre d’exemple, les prix du marché immobilier ont augmenté de +8,4 % dans les villes moyennes, comme Orléans (+13,2 %), Le Havre (+12,2 %), et Rennes (+6,2 %).
En regardant d'un peu plus près, les prix augmentent de +4,1 % dans les communes franciliennes (hors Paris), et de +7,6 % dans les plus grandes banlieues de province.
Par ailleurs, les stations balnéaires ont connu une forte augmentation des prix, d'en moyenne +17,9 %. Les prix dans les stations de ski ont également connu une hausse significative de +8,6 %, alors que la fédération s'attendait à un décrochage des stations au vu du contexte sanitaire.
« Si l’exode urbain annoncé par de nombreux observateurs reste discutable par son ampleur réelle, il est indéniable que la demande des Français en matière de logement a évoluée », commente Jean-Marc Torrollion, président de la Fnaim. Il souligne toutefois que « c’est toujours Paris qui connaît aujourd’hui les prix au m2 les plus élevés avec une moyenne de 10 985€ au m2 ».
Marie Gérald
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