La croissance du parc de logements français au ralenti
Le nombre de logements en France continue d’augmenter d’année en année, mais à un rythme moins soutenu qu’avant, selon les derniers chiffres de l’Institut national de la statistique (Insee).
Ces 40 dernières années, le parc de logements a augmenté en moyenne de 1,1 % par an. Toutefois, depuis 2018, cette moyenne a baissé autour de +0,9 % par an. Ainsi, au 1er janvier 2024, la France (hors Mayotte) comptait 38,2 millions de logements, contre 37,8 millions un an plus tôt.
Dans le détail, on dénombre 31,4 millions de résidences principales. Elles représentent 82,2 % du parc de logements. Parallèlement, 3,7 millions sont des résidences secondaires (9,8 % du parc), et 3,1 millions de logements sont vacants (8,2 %).
Une réduction de la taille des ménages
« Le nombre de résidences principales augmente plus vite que la population, parce que les ménages ont tendance à être de plus en plus petits, du fait des séparations ou du vieillissement de la population. Il faut donc plus de logements pour loger un même nombre d'habitants », explique Aurélie Goin, cheffe de la division logement et patrimoine de l'Insee.
Pour rappel, la population française s’élevait à 68,4 millions d’habitants au 1er janvier 2024 (Mayotte compris), toujours selon les chiffres de l’Insee. Or, selon l’Union nationale des aménageurs (Unam),l’Hexagone aurait besoin de 400 000 logements supplémentaires par an d’ici 2030 pour répondre aux besoins des ménages français.
Au 1er janvier 2024, la part de Français propriétaires de leur résidence principale a de nouveau légèrement baissé, passant à 57 %, après 57,2 % en 2023.
Côté locataires, le pourcentage reste stable, à 40,3 % en 2024, contre 40,2 % en 2023. Tout comme la part de Français logés à titre gratuit (2,6 %).
Une majorité de maisons
À noter que la majorité des ménages vit en maison, à 54,8 %. Les maisons sont majoritaires parmi les résidences principales (55,8 %) comme parmi les résidences secondaires (53,2 %).
Sans surprise, ces dernières sont largement sur-représentées dans les campagnes et les agglomérations de moins de 100 000 habitants, tandis qu’elles sont peu nombreuses dans les grandes villes, et notamment dans l’agglomération parisienne.
Claire Lemonnier
Photo de une : Adobe Stock