La hausse des prix s’est poursuivie ces derniers mois dans l’immobilier, avec +10,7 % pour les maisons et +7,4 % pour les appartements entre le 1er semestre 2021 et le 1er semestre 2022, selon le réseau Century21.

Dans son dernier bilan présenté ce mercredi, la FNAIM estime de son côté la hausse des prix à 7,7 % en un an. Là aussi, la fédération observe une hausse plus marquée pour les maisons, avec en moyenne +9,7 % pour les maisons, contre +5,2 % pour les appartements. Cette tendance pouvant notamment s’expliquer par l’attrait pour les maisons depuis le début de la crise sanitaire.

Les primo-accédants ont été les premiers impactés par la hausse des prix immobiliers. Ainsi, selon une étude menée par la FNAIM, la part de primo-accédants serait passée de 38 % en 2020 à 28 % en 2022. À l’inverse, le dynamisme du marché est boosté par les plus de 50 ans, souvent des secundo-accédants disposant d’un bel apport, notamment en ayant déjà réalisé une plus-value immobilière.

Crédit immobilier : vers la fin de l'âge d'or ?

Cette hausse des prix s’est accompagnée d’une hausse des taux d’intérêt depuis février 2022, marquant la fin d’un âge d’or pour l’accession à la propriété. Selon la FNAIM, l’impact de la hausse des taux se ferait d’ores et déjà ressentir sur le nombre de ventes. Ainsi, au mois de mai, le nombre de compromis serait en baisse de 6 % par rapport à un an plus tôt, laissant présager « une baisse des transactions dès cet été ».

Or, selon CAFPI, la remontée des taux amorcée en février ne fait que commencer. « Il devient maintenant difficile d’emprunter sur 25 ans en-dessous de 1,5 % », note le spécialiste du crédit immobilier dans sa dernière « météo des taux ». « Il faut s’attendre à ce qu’il ne soit rapidement plus possible d’emprunter en dessous de 2 % », ajoute-t-il.

Face à cette hausse des taux d’intérêt, la hausse des prix immobiliers devrait quant à elle s’atténuer, selon Century21, qui constate ces derniers temps « une décélération ».

Pour les mois à venir, l’inquiétude plane concernant cette remontée des taux, couplée à la baisse de pouvoir d’achat des Français dans un contexte d’inflation, qui a déjà atteint 5,8 % sur un an.

Les courtiers craignent ainsi que les banques ne deviennent plus exigeantes. Selon CAFPI, 1 dossier sur 5 ne passerait déjà plus aujourd’hui auprès des établissements bancaires. « Il devient de plus en plus difficile d’accéder au crédit pour certains ménages », résume le spécialiste du crédit immobilier. Il faut dire qu’avec la remontée des taux t’intérêt, certaines demandes de crédit ne peuvent plus être acceptées car le taux proposé serait supérieur au taux d’usure.

Claire Lemonnier
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