Depuis deux ans, les ventes immobilières augmentent sur le littoral
C’est bientôt la fin des vacances d'été, et l’évasion de certains Français vers le littoral a dû inspirer quelques acquisitions immobilières. Une tendance étudiée fin juillet, en plein chassé-croisé entre juilletistes et aoûtiens, par la Fédération Nationale de l’Immobilier (FNAIM).
La pandémie, un catalyseur des hausses des prix sur le littoral
Premier point de ce panorama : les hausses des prix des biens immobiliers au niveau des stations balnéaires. En témoigne le prix au mètre carré, s'élevant en moyenne, au 1er juin 2022, à 4 467 €/m2 en zone littorale, contre 3 020 €/m2 sur l’ensemble du territoire français. Sans compter que le prix a augmenté plus fortement sur un an (+13 %, contre +7,7 % pour l’Hexagone).
Pour Jean-Marc Torrollion, l’engouement pour les stations balnéaires a été accentuée par la pandémie. « Comme on l’a constaté pour les villes moyennes, les Français sont à la recherche d’évasion, d’espace et de nature à l’issue de cette crise sanitaire. Plus que jamais, s’extraire des grandes zones urbaines est une priorité », argumente le président de la FNAIM. Il ajoute : « Les fortes chaleurs qui deviennent plus violentes et plus récurrentes sont également certainement un argument de poids ».
D’autant que durant les 24 mois précédant la crise sanitaire, les prix de l’immobilier dans les stations balnéaires ont augmenté de 6,9 % (contre 7,5 % pour la France entière). De mai 2020 à avril 2022, ils explosent de 24,2 % (contre 14,6 % pour la France entière).
Un achat avant tout en résidence secondaire
Cet écart inflationniste avant et en sortie de crise, s’explique selon la FNAIM par une augmentation des prix sur les maisons, reflétant le penchant des Français pour la maison individuelle. Leur prix en zone littorale grimpe de 14,4 % de juin 2021 à juin 2022, soit plus fortement que côté appartements (+10,4 %).
A noter par ailleurs que les stations balnéaires concentrent une clientèle particulière : les vacanciers. Pour preuve, toujours en juin 2022, 47 % des biens vendus sont des résidences secondaires, alors que cet usage résidentiel ne représente que 10 % dans le reste du pays.
Accélération des prix dans le Nord-Ouest
Autre point relevé : la disparité de la demande entre le Nord et le Sud est toujours présente. En témoigne le top 4 des villes concentrant le plus de ventes de logements, occupé, de la première à la quatrième place par Cannes, Antibes, Agde, ainsi que Les Sables-d'Olonne.
Tendance qui va de pair avec le top 4 des communes où la vente résidentielle est la plus chère, avec dans le même ordre : Saint-Jean-Cap-Ferrat, Ramatuelle, Saint-Tropez, et Lège-Cap-Ferret. Au 1er juin 2022, acheter en région Provence-Alpes-Côte d’Azur (5 429 €/ m2) et en Nouvelle-Aquitaine (5 307 €/m2) se révèle particulièrement coûteux.
A l’inverse, la Normandie (2 939 €/m2) et les Hauts-de-France (3 183 €/m2) sont les régions où les prix immobiliers sont les moins élevés. La FNAIM note cependant une accélération des prix entre les deux ans précédant la pandémie et les deux années suivantes. Ainsi entre ces deux périodes, cette hausse passe de +5,2 % à +30,6 % en Normandie, de +9,8 % à +27,6 % dans les Pays de la Loire, et de +5,8 % à +23,5 % dans les Hauts-de-France. La Bretagne - qui compte Saint-Malo en 11ème place des communes rassemblant le plus de ventes - n’est pas non plus en reste (de +8,2 % à +31,5 %).
Pour consulter l’étude dans son intégralité, c'est ici.
Virginie Kroun
Photo de Une : Adobe Stock