38 % des franciliens ont fait construire leur maison hors de l'IDF en 2022
En 2022, 8 869 ménages franciliens ont déposé une demande de permis de construire, soit un nombre en hausse de 3,2 % par rapport à 2021, mais en baisse de 5,7 % par rapport à 2018.
L’année passée encore, une majorité de franciliens sont restés fidèles à leur région d’origine. Ils étaient 62 % à faire construire en Île-de-France, contre 71 % en 2018. Les ménages ayant choisi de rester en Île-de-France ont privilégié la Seine-et-Marne (77), les Yvelines (78), et l’Essonne (91), avec respectivement 31 %, 23 %, et 20 %.
À l’inverse, 38 % des franciliens ont pris la décision de faire construire leur maison hors d’Île-de-France, soit un pourcentage en hausse de 9 points par rapport à 2018.
Il faut dire que la crise sanitaire est passée par là, et les envies de plus grands espaces avec. Depuis 2020, la pratique du télétravail s’est démocratisée, permettant aux franciliens de s’éloigner de leur lieu de travail.
Les départements limitrophes toujours aussi attractifs
Dans le détail, l’Oise (60), l’Eure-et-Loir (28), et la Vendée (85) sont les trois départements qui ont attiré le plus les franciliens en 2022. Ces départements proposent des prix du foncier bien plus attractifs qu’en Île-de-France.
Depuis cinq ans, les départements limitrophes de l’Oise, l’Eure-et-Loir, et l’Eure attirent particulièrement les franciliens. Ces derniers sont d’ailleurs 30 % à privilégier les abords de l’Île-de-France. Par ailleurs, la façade atlantique attire toujours particulièrement les ménages, puisqu’ils sont 32 % à la privilégier, contre 10 % pour la bordure méditerranéenne.
La bordure atlantique moins accessible
Les ménages franciliens étaient toutefois plus nombreux à faire construire sur la bordure atlantique en 2018, puisqu’ils étaient 37 % à le faire. Selon Domexpo et Caron Marketing, cette baisse peut s’expliquer par la hausse des prix dans les départements de la Gironde (33), de la Loire-Atlantique (44) et de la Vendée (85), mais aussi par une conjoncture immobilière qui s’est durcie en 2022, notamment avec la remontée des taux des crédits immobiliers.
« Après les années Covid où les Français ont confirmé leur volonté d’avoir une maison avec un jardin, de s’éloigner des centres urbains, de se rapprocher de la campagne..., le marché de la maison neuve s’est stabilisé jusqu’à la fin du 1er semestre 2022, avant de subir la crise immobilière », observe en effet Daniel Lair-Lachapelle, président de Domexpo.
Claire Lemonnier
Photo de une : Adobe Stock