Artibat va « booster » les start-ups qui innovent dans la construction
Véritable lieu d’échanges, l’événement qui se tiendra du 24 au 26 octobre 2018 au Parc des Expositions de Rennes, s’étendra sur 65 000 m2 répartis en 5 grands pôles d’activité: gros œuvre, second œuvre, pôle équipement, matériel et lot technique.
« Le salon couvre l’ensemble de la filière BTP. Sa force, c’est sa dimension nationale ». L’événement « rassemble » et se distingue de par « la forte mobilisation des artisans du bâtiment » et la « belle représentativité des prescripteurs, fabricants et distributeurs », détaille Valérie Sfartz.
« La zone de chalandise est plutôt Grand Ouest avec des visiteurs qui se déplacent de la Bretagne, mais aussi des Pays de la Loire, de la Basse Normandie et du Poitou-Charentes ». Concernant les visiteurs parisiens, les directions marketing sont les plus représentées. La directrice du salon précise en outre que 12% des exposants sont étrangers.
Un salon d’affaires
Artibat se veut un salon « où on y fait des affaires ». Il est un événement « où les visiteurs rencontrent leurs partenaires habituels. Les interlocuteurs ont déjà une proximité et ils se retrouvent dans un lieu un peu neutre qui leur permet de parler business autrement ».Le salon est aussi l’occasion de découvrir les nouveautés du secteur. L’innovation rythme d’ailleurs l’événement à travers divers temps forts. Le premier ? Un millésime des nouveautés. « On demande à nos exposants de nous présenter leurs nouveautés de moins d’un an ». Le produit ne doit pas être « un suivi de gamme » mais présenter un « vrai caractère nouveau » ainsi qu’un avantage pour le professionnel ou l’utilisateur. Il doit en outre intégrer « des notions de développement durable et d’accessibilité ».
Un jury évalue ensuite la pertinence des nouveautés soumises par les industriels. Une fois les produits choisis, l’organisation imprime « le millésime des nouveautés ». « C’est une vrai force parce que ça permet de visiter le salon d’une façon un peu différente ». Nouveauté cette année, « nous allons ouvrir un site dédié à ces innovations. Il sera en ligne dès le mois de septembre », révèle Valérie Sfartz.
Deuxième temps fort, l’entreprise augmentée. « On a souhaité dédier 100 m2 pour imaginer l’entreprise performante de demain avec des outils qui existent déjà. Cet espace sera divisé en trois grands espaces : atelier, entreprise et chantier. Dans l’espace entreprise, on retrouvera par exemple des outils de collaboration. Dans l’espace chantier, on aura un volet EPI ».
Quelque soit l’espace, l’organisation a demandé à chacun des partenaires d’adapter leurs outils au bâtiment. La mobilité et le bien-être au travail feront également partie des thématiques abordées. « On va essayer de rendre tout cela très cohérent, très visuel, très ludique aussi. » Des démonstrations de réalité virtuelle, augmentée et connectée seront également prévues.
« Booster » les start-ups
Dernier point fort : le dispositif Cirq. Il est la continuité d’une expérimentation menée en 2016 par Artibat et Novabuild, cluster de l’éco-construction en Pays de la Loire, et qui « avait vraiment bien fonctionné ». Pourquoi cette association ? « Parce qu’à deux, on est plus fort et on arrive à travailler mieux sur le fait de valoriser l’innovation dans le bâtiment ».Le nom Cirq se réfère directement au cirque et à tous « ses aspects nobles : un numéro ne se fait pas seul, il doit y avoir des partenariats, de la sécurisation, une expertise (…). Tout cela raisonnait vraiment avec l’idée d’un porteur de projet passionné et qui souhaite monter un projet. Et on a eu envie, grâce à nos marques d’être des accélérateurs ».
La marque consiste en un *appel à projets ouvert aux start-ups « qui veulent innover pour le bâtiment ». 15 porteurs de projets seront sélectionnés par un jury de professionnels présidé par Novabuild. Ils bénéficieront d’un espace sur Artibat et pourront également pitcher dans l’espace de conférence du Cirq. Car oui, le Cirq se veut un salon dans le salon. Il sera le seul espace de prise de paroles. « L’enjeu sera d’y parler innovation ».
Des experts et des industriels exposants seront également invités à s’exprimer depuis leur propre expérience. Un « business angel » viendra expliquer les critères de sélection d’un projet tandis qu’Omnigibus révélera les secrets d’un pitch efficace.
Valérie Sfartz espère voir Cirq investir d’autres événements dans un futur proche. L’objectif « c’est vraiment de rassembler et de faire la lumière sur l’innovation et pousser les porteurs de projets à investir la filière bâtiment ». Quant à l’accompagnement des start-ups sélectionnées ? « Ce que l’on souhaite, c’est garder le lien. On fait à mesure de nos moyens. Si l’on peut apporter une contribution dans l’accélération en termes d’usages et de conseils, on le fera volontiers », conclut-elle.
Propos recueillis par Rose Colombel
Photo de une : ©Artibat
*Cirq, comment participer ? Le formulaire d’inscription est disponible sur le site internet d’Artibat. Peuvent participer les start-up créées il y a moins de deux ans et se basant sur un concept ou une technologie innovante nécessitant le soutien d’investisseurs. Les produits doivent présenter un caractère innovant : rupture scientifique ou technologique majeure, amélioration technologique substantielle, nouvelle application d’une technologie, nouvelle approche méthodologique ou organisationnelle pour la construction. Ils doivent être en lien avec les secteurs d‘exposition parmi lesquels : gros matériel-TP, isolation, maçonnerie-façade, menuiserie, etc. Et intégrer au moins un des 9 axes suivants : numérisation et digitalisation du BTP, santé dans le BTP, ouvrage évolutif, analyse du cycle de vie, optimisation des process, industrialisation, économie circulaire, industries marines et fluviales durables, attentes et perceptions des utilisateurs et des usagers, bâtiment à énergie positive. Les candidatures devront être envoyées avant le 13 juillet. Pour plus de précisions, rendez-vous ici. |