Bientôt un parc éolien offshore au large du Tréport ?
L’opération, confiée à EMDT, filiale du groupe Engie, n’en reste pas moins controversée. Au-delà de la transformation du paysage (les machines mesurant plus de 200 mètres de hauteur) à 17 km de Dieppe et 15,5 km du Tréport, les pêcheurs locaux redoutent que ce parc éolien n’ait des répercussions sur la ressource en poissons.
Le département de Seine-Maritime avait ainsi proposé « d’actualiser l’étude socio-économique sur la pêche professionnelle locale afin de mieux prendre en compte la situation locale et y intégrer les conséquences du projet sur l’évolution de la ressource ».
De nombreux avantages soulignés par le département
Cet obstacle balayé, les élus de tous bords politiques, y compris les groupes d’opposition socialiste et communiste, ont émis un avis favorable au projet. Selon la collectivité, celui-ci répond à des « enjeux économiques importants » et « s’inscrit dans l’objectif du Grenelle de l’Environnement qui fixe à au moins 23% la part des énergies renouvelables dans la consommation énergétique d’ici 2020 ».Le parc éolien offshore, dont la mise en exploitation est prévue pour 2021, sera également en mesure de générer « 120 emplois directs sur le bassin Dieppe-Le Tréport » dans « les activités d’exploitation, de maintenance, de contrôle et de surveillance ».
« L’implantation d’usines de fabrication d’éoliennes au Havre permettra quant à elle la création d’environ 750 emplois et le recours à plus d’une soixantaine d’entreprises locales durant la phase de construction », estime le département par ailleurs.
Sans compter que l’énergie produite par les éoliennes (8 MW par engin) pourrait suffire à alimenter en électricité quelque 850 000 Français, soit près des deux tiers des résidents de Seine-Maritime, selon EMDT.
F.C (avec AFP)
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