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Du cuivre pour réduire les légionelles

Publié le 23 octobre 2008

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Les réseaux d'eau chaude sanitaire sont des zones privilégiées pour le développement de bactéries potentiellement dangereuses pour la santé humaine, telles les légionelles. De récentes études révèlent l'importance du choix des matériaux de canalisation contre la prolifération de ces bactéries et confirment l'action antibactérienne des tubes de cuivre.
Source de vie, l'eau potable fait partie de notre quotidien. Les réseaux d'eau chaude sanitaire (ECS) sont pourtant des zones de prédilection pour le développement des bactéries comme les légionelles ou l'Escherichia coli. Selon l'Institut de Veille Sanitaire, 1.428 cas de légionellose ont été déclarés en France en 2007. Forme grave de pneumonie, la « maladie du légionnaire » est mortelle dans 10 % des cas. "Elle s'attrape par inhalation de micro-gouttelettes d'eau contaminée, par exemple en prenant une douche. Les personnes âgées ou immunodéprimées y sont particulièrement sensibles", explique Olivier Tisso, directeur du Cicla, le Centre d'information du cuivre.

Le Kiwa Water Research a mené récemment une expérimentation sur un réseau ECS à taille réelle pendant près de trois ans. Son objectif : évaluer l'influence de la température de l'eau sur le développement des légionelles, avec différents matériaux de canalisation (cuivre, acier inoxydable, PER et PVC-c). Résultat : sur toute la durée de l'expérimentation, c'est dans le réseau en cuivre que l'on observe les concentrations en légionelles les plus faibles. Le cuivre serait même capable d'éradiquer les bactéries à des températures comprises entre 25 et 55 °C quand les autres matériaux nécessitent au minimum 60 °C de choc thermique.

En octobre, une thèse de pharmacie dirigée par le Professeur Yves Lévi, de l'Université Paris-Sud 11, a analysé l'influence des canalisations en cuivre sur les biomasses microbiennes. Cet thèse conclut que les canalisations en cuivre limitent la prolifération des bactéries. "Si aucun matériau ne peut garantir l'absence totale de bactéries pathogènes dans les réseaux, le cuivre permet néanmoins de limiter les risques, explique le Pr. Lévi. Compte tenu des enjeux sanitaires, un programme d'étude à grande échelle est souhaitable".

Laurent Perrin

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