Des logements à désosser à cause de plaques de plâtre chinoises
« Sur la base de l'étude scientifique du problème à ce jour, le département du Logement et de la Ville et la Commission de sécurité des produits de consommation recommandent de supprimer tout problème éventuel dû aux plaques de plâtre », ont indiqué ces deux administrations fédérales dans un communiqué. Celles-ci demandent non seulement d'enlever les plaques en question, mais de « remplacer les composants et câbles électriques, les tuyaux de gaz, les systèmes d'arrosage anti-incendie, et les alarmes contre le feu et le monoxyde de carbone ».
En novembre, les autorités sanitaires avaient formellement établi un lien entre ces plaques de plâtre et une pollution de l'air au sulfure d'hydrogène, émis en quantité cent fois supérieure à la normale à cause d'une concentration élevée de souffre dans ce produit. Devant le coût de ces travaux, le département du Logement a rappelé que des fonds de l'État fédéral destinés à la rénovation des logements vétustes étaient à la disposition des collectivités locales les plus touchées. Mais aucune aide individuelle de Washington aux propriétaires n'est prévue. Les importations de toutes les plaques de plâtre chinoises ont été interdites en 2009, mais elles s'étaient déjà arrêtées d'elles-mêmes au cours de l'année 2008.
Quelque 3082 cas de maisons équipées de plaques toxiques sont aujourd'hui répertoriés, dont plus de la moitié en Floride (Sud-Est), dans des logements construits en 2006 ou 2007. Ce problème de santé publique est connu depuis que les médias ont relayé les témoignages d'Américains contraints de déménager pour protéger leur santé sans pouvoir revendre leur logement. Des plaintes ont été déposées et des parlementaires ont appelé le gouvernement à protester officiellement auprès de la Chine.
B.P (source AFP)