ZFE : la Capeb demande plus d’aides pour les entreprises
Alors que le président de la République a annoncé que 150 millions d’euros du fonds vert seraient fléchés vers l’accompagnement des zones à faibles émissions mobilité (ZFE-m), la Capeb appelle le gouvernement à aider davantage les professionnels, notamment pour l’acquisition d’un véhicule utilitaire léger propre.
La confédération souligne que les entreprises artisanales du bâtiment ne disposent pas - pour la plupart - d’une capacité d’investissement suffisante pour acquérir ce type de véhicules adaptés aux ZFE.
Plus d’incitations financières nécessaires
Dans un rapport sur les mesures d’accompagnement pour la mise en œuvre des ZFE, les députés Bruno Millienne et Gérard Leseul estiment que l’offre et le coût de ces véhicules restent en effet les principaux freins.
Parmi leurs recommandations, les deux députés conseillent plus de dialogue entre les collectivités locales qui mettent en œuvre les ZFE et les représentants des acteurs économiques, notamment pour mettre en place un calendrier d’application réaliste, avec plus de souplesse et de dérogations. Les auteurs du rapport appellent aussi à renforcer les incitations financières pour généraliser l’acquisition de véhicules utilitaires légers propres et de poids lourds Crit’Air 2.
De son côté, la Capeb salue ces recommandations, et demande au gouvernement de mettre en place un « package complet » à destination des entreprises, comprenant l’installation de bornes IRVE, la location de véhicules utilitaires électriques, et la pose de panneaux photovoltaïques sur les locaux de l’entreprise.
Enfin, elle rappelle qu’il est également indispensable qu’un nombre suffisant de places adaptées aux stationnements des véhicules électriques soient disponibles.
« Pour que les ZFE-m deviennent une opportunité pour l’ensemble des entreprises artisanales du bâtiment, le gouvernement doit annoncer un accompagnement fort, à même de nous donner les moyens de basculer notre flotte de 900 000 véhicules en véhicules propres et de baisser nos charges », estime en effet Jean-Christophe Repon, président de la Capeb.
Claire Lemonnier
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