Transition énergétique : l’État revalorise l’enveloppe des intercommunalités

Les intercommunalités vont avoir davantage de marge de manœuvre pour financer leurs projets de transition énergétique ou d’adaptation au changement climatique. Pour 2025, l’État a doublé le montant de l’enveloppe consacrée à ce type de projet pour la porter à 200 millions d’euros.
Mieux soutenir les intercommunalités pour faire face au dérèglement climatique
Un coup de pouce bienvenu pour les intercommunalités de plus de 20 000 habitants, tenues d’élaborer des « plans climat-air-énergie territoriaux » (PCAET) afin de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre, améliorer la qualité de l’air ou se préparer aux sécheresses ou aux inondations aggravées par le dérèglement climatique.
Une portion du Fonds vert est consacrée à soutenir la réalisation de ces plans. Au terme de l’examen du budget, cette portion atteignait 100 millions sur les 1,15 milliard de ce fonds. Elle est désormais portée à 200 millions d’euros, a indiqué le 19 mars le cabinet d’Agnès Pannier-Runacher.
Le montant total du Fonds vert n’augmente pas, mais le fait qu’une portion plus grande soit destinée au PCAET « correspond à une demande très forte des sénateurs et des élus locaux », a justifié le cabinet.
Pour l’essentiel du Fonds vert, « les collectivités déposent un dossier » pour obtenir une aide de financement de leur projet « et il est ou non retenu » par les préfectures, explique le cabinet. « Or là, pour ces 200 millions d’euros, on va déléguer cette enveloppe à toutes les intercommunalités engagées » dans ces plans climatiques. « L’argent sera versé dès le début, ce sera un gain de temps et de souplesse », a ajouté le cabinet.
Une bonne nouvelle à relativiser au regard des ambitions d’antan
Une revalorisation de l’enveloppe accueillie chaleureusement par Sébastien Martin, président d’Intercommunalités de France, qui s’est félicité de ce coup de pouce : « C’est une très bonne nouvelle, les intercommunalités sont les fers de lance de la transition écologique et ce financement de leurs plans climat les aidera à mettre en œuvre des actions concrètes pour adapter les territoires au changement climatique ».
« C’est 200 millions d’euros sont tout de même à mettre au regard des efforts financiers considérables demandés aux collectivités, qui impacteront nécessairement leurs politiques écologiques », a-t-il toutefois relativisé.
Le Fonds vert, qui avait été porté à 2,5 milliards d’euros dans le budget 2024 initial, avait été très rapidement raboté à 2 milliards face à la crise des finances publiques, puis ramené à 1,15 milliard d’euros pour 2025.
Ce fonds peut servir à financer tous types de projets, allant de la protection contre les îlots de chaleur, le développement de pistes cyclables ou encore la rénovation énergétique des bâtiments.
Jérémy Leduc (avec AFP)
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