Pour ses 125 ans, le Comité international olympique (CIO) s’offre un bâtiment durable
Plus de 700 personnes ont assisté ce dimanche à l’inauguration de la Maison Olympique parmi lesquelles une trentaine de médaillés olympiques totalisant à eux tous, le chiffre symbolique de 125 médailles remportées aux Jeux Olympiques.
Thomas Bach, président du CIO, a procédé au couper de ruban au pied de l’emblématique « escalier de l’unité » de la Maison Olympique. Le bâtiment, conçu par le cabinet d’architectes danois 3XN, se veut le reflet de la mission globale du CIO « de rendre le monde meilleur grâce au sport ». Tel que prévu par l’Agenda olympique 2020, il réunit sous un même toit les 500 employés du CIO. Il répond également à l’une des piliers du dit-agenda à savoir « la durabilité ».
Dans un communiqué, Thomas Bach explique : « Lorsque nous nous sommes lancés dans ce projet de construction d’une nouvelle maison olympique, nous voulions qu’elle soit davantage qu’un simple bâtiment administratif. Bien sûr, nous voulions rassembler tout le monde, la famille olympique et tout le personnel du CIO, sous un même toit. En ce sens, la Maison Olympique, est l’expression de notre unité ». Il poursuit : « En même temps, nous voulions que la Maison Olympique intègre les éléments de durabilité, de crédibilité et de jeunesse – précisément les trois piliers de l’Agenda Olympique 2020. Le bâtiment reflète ces trois éléments qui sont au cœur de notre mission ».
Un bâtiment exemplaire
Pour concevoir le bâtiment, 3XN s’est associé au cabinet d’architectes suisse IttenBrechbühl. « Le résultat, un édifice qui reflète authentiquement l’Olympisme, le Mouvement olympique et le rôle du CIO comme catalyseur de collaboration, adoptant une forme emblématique ».
Sa forme s’inspire en effet des mouvements des athlètes. Grâce à sa façade vitrée « dynamique et ondulée », le bâtiment semble différent selon l’angle de vue, explique l’agence 3XN. « Son intérieur est conçu avec le moins de contraintes structurelles possibles ». « Ouvert et flexible », il s’adapte aux modes de travail actuels et à venir.
Quant à ses performances, il répond à des critères stricts en matière d’efficacité énergétique et d’économie d’eau, tout en optimisant la santé et le bien-être de ses utilisateurs, révèle un communiqué. Des panneaux solaires recouvrent notamment l’ensemble de la toiture, réduisant ainsi les besoins en électricité du réseau.
« La Maison olympique fait passer la durabilité à un niveau supérieur. Le bâtiment a été construit selon les normes de durabilité les plus élevés à tous égards », indique Thomas Bach. Il est d’ailleurs certifié LEED platine, une certification qui selon, Mahesh Ramanujam, président du US Green Building Council (Conseil américain pour une construction éco-respectueuse) « montre que ce bâtiment pense à nos enfants, à nos générations futures et, cela est important, à laisser derrière nous un monde meilleur que celui dont nous avons hérité ».
La Maison olympique, qui s'étend sur 22 000 m2 contre 5 000 m2 précédemment, a représenté un investissement de 128 millions d’euros. « 80% de la construction » a été réalisée « par des entreprises locales », souligne CIO.
R.C
Photo de une : ©Greg Martin/IOC (de gauche à droite : Mahesh Ramanujam, Thomas Bach, Prince Albert II de Monaco)