Photovoltaïque : un plan pour déployer des panneaux solaires sur les friches
Le gouvernement a dévoilé ce mercredi un plan visant à augmenter la production d'électricité d'origine photovoltaïque, estimée à un peu plus de 2 % en 2021.
Solaire sur les friches : un moindre impact visuel et environnemental
Alors que la loi Climat & Résilience prévoit déjà d'installer des panneaux photovoltaïques sur les bâtiments tertiaires (bureaux, entrepôts, centres commerciaux...) à partir d'une certaine surface, le gouvernement souhaite désormais que ce principe s'étende aux friches.
Actuellement, la France produit 12 gigawatts d'énergie solaire. « On a besoin d'ici 2028 de multiplier par 3 les installations, et d'ici 2050 de multiplier par au moins 7 nos installations photovoltaïques », a souligné la ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili au micro de France Info.
Or, une étude réalisée par l'Ademe aurait permis d'identifier un potentiel de 8 gigawatts en installant des panneaux photovoltaïques sur des friches.
De fait, le plan du gouvernement prévoit de publier un arrêté pour attribuer un soutien public à des projets photovoltaïques de moins de 500 kW sans appel d'offres « afin de valoriser des terrains dégradés présentant des enjeux limités en termes de biodiversité et de paysage ».
Si l'éolien est souvent critiqué pour ses nuisances, notamment environnementales et visuelles, l'installation de panneaux photovoltaïques sur des friches permettrait en effet d'éviter d'artificialiser de nouvelles terres et d'impacter le paysage.
Simplifier la réglementation pour les petits projets
Ce plan prévoit en outre de simplifier la réglementation, notamment pour les petits projets de moins de 300 kilowatts. « Le permis de construire ne sera plus requis pour les petits projets (…) Une simple déclaration préalable de travaux sera nécessaire », précise le texte.
Enfin, l'installation de panneaux photovoltaïques sur les bâtiments existants et les ombrières de parking ne seront plus soumis à évaluation environnementale.
« Les mesures présentées ce jour constituent un signal positif pour la filière. Nous soutenons en particulier les mesures de simplification administrative et celles qui permettront de valoriser les surfaces artificialisées ou dégradées. Mais nous devons aussi entamer une réflexion sur l'utilisation d'autres types de foncier, notamment agricole, afin d'atteindre les objectifs de la Programmation Pluriannuelle de l'Énergie (PPE) », a réagi Xavier Daval, vice-président du Syndicats des Énergies Renouvelables (SER), en charge de la filière solaire.
Claire Lemonnier
Photo de une : Adobe Stock