MaPrimeRénov’ : de la satisfaction et des points d’amélioration
En 2021, selon la Cour des Comptes, 2 500 logements ont été entièrement rénovés et ont changé de diagnostic de performance énergétique (DPE). Un nombre bien en-dessous de l’objectif de 80 000 rénovations, et qui ne risque pas de calmer les critiques à l’encontre de MaPrimeRénov’. Selon ses détracteurs, trop d’argent serait dépensé dans cette aide pour peu d’efficacité. En 2022, l’État a consacré 2,1 milliards d’euros à ce dispositf. Malgré cela, le ministre du Logement a défendu le bilan de ce dispositif financier.
À ce jour, 1,5 million de foyers sont accompagnés par MaPrimeRénov’. Une couverture qui permet, selon le ministre, de réaliser d'importantes économies d'énergie : « Si l’on additionne toutes les économies permises par les opérations financées par MPR, on économise par an la consommation d’énergie de la ville de Lyon », souligne Olivier Klein. Mais il le reconnaît, tout n’est pas parfait. Il faut selon lui massifier et augmenter la performance des rénovations énergétiques.
Redoubler d’efforts pour atteindre les objectifs
Pour obtenir de meilleurs résultats, une massification des rénovations énergétiques, qu’elles soient de petites ou de grandes ampleur, est nécessaire. « Il faut aller plus loin dans la recherche de performance », souligne le ministre. Pour cela, l’État travaille avec un guichet unique : France Rénov’. Un accompagnement personnalisé va également être mis en place. Celui-ci va permettre aux particuliers d’être mis en relation avec des conseillers et un Accompagnateur Rénov’, qui indiqueront aux occupants, de façon impartiale, quels sont les travaux nécessaires et quels effets auront ces derniers sur leur logement.
Des dispositifs et des efforts indispensables pour remplir les objectifs fixés par Emmanuel Macron. Pendant sa campagne, le président de la République a déclaré vouloir rénover 700 000 logements par an pendant 5 ans. Pour ce faire, le gouvernement va revaloriser le montant total alloué à MaPrimeRénov’. 2,6 milliards seront désormais consacrés à ce dispositif financier pour l'année à venir.
La priorité sera donnée aux plus fragiles. « Nous aiderons avant tout ceux qui en ont le plus besoin. Car ces derniers vivent le plus souvent dans des logements qui sont de véritables passoires thermiques. Et ils n’ont pas les moyens financiers de réaliser les travaux nécessaires », a précisé Olivier Klein sur LCI.
S’il faut privilégier au maximum les rénovations globales, cela ne doit pas se faire au détriment des plus petits travaux. Même s’ils ne permettent pas de passer d’une catégorie à une autre dans le diagnostic de performance énergétique (DPE), ces petits chantiers sont indispensables dans le combat que doit mener chaque citoyen pour réaliser les économies d’énergie.
Jérémy Leduc
Photo de une : Twitter de @LCI