Législatives 2022 : battue, la ministre de la Transition écologique devra démissionner
Les résultats du second tour des élections législatives sont tombés ce dimanche 19 juin. Après avoir été battue de 7 points au premier tour, la nouvelle ministre de la Transition écologique, Amélie de Montchalin, devait impérativement remporter le second tour si elle voulait garder son poste au gouvernement.
Mais avec 46,64% des voix, elle s'est inclinée au second tour face au candidat de la Nouvelle Union Populaire Écologique et Sociale (NUPES), Jérôme Guedj, qui réunit quant à lui 53,36 % des suffrages. et perd donc sa circonscription de l’Essonne.
Emmanuel Macron perd sa majorité, Amélie de Montchalin perd ses fonctions
Un mois seulement après sa nomination au sein du nouveau gouvernement d’Elisabeth Borne, Amélie de Montchalin va d’ores et déjà devoir quitter son poste de ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires. En effet, comme l’a rappelé Gabriel Attal ce dimanche 19 juin sur le plateau de TF1, le président de la République, Emmanuel Macron, avait annoncé, comme en 2017, que les ministres candidats aux élections législatives seraient contraints de démissionner du gouvernement en cas de défaite.
« Comme le veut la tradition républicaine, je ne ferai pas partie du prochain gouvernement. Mais je veux ici remercier le président de la République, la Première ministre pour la confiance qu’ils m’ont faite. Je continuerai évidemment de servir les Français et les Essonniens d’une autre manière », a-t-elle déclaré suite à l’annonce des résultats.
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Bien qu’elle soit arrivée en tête du second tour des élections législatives, la coalition Ensemble! - dont Amélie de Montchalin était l’une des candidates - perd la majorité absolue des 289 sièges à l’Assemblée nationale. Ensemble! (LREM, MoDem, Agir et Horizons) recueille ainsi de 200 à 260 sièges, tandis que la NUPES, première force d’opposition, obtient entre 150 et 200 sièges. Quant au RN et à la droite LR/UDI, ils obtiennent respectivement de 60 à 102 sièges, et de 45 à 80 sièges.
La question d’un ministre du Logement reste en suspens
Suite à l’annonce du gouvernement d’Elisabeth Borne et à la nomination d’Amélie de Montchalin en tant que ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires le 20 mai dernier, l’absence d’un ministère dédié au logement provoquait de vives réactions au sein du secteur du bâtiment. La question du logement, supposée être l’une des thématiques couvertes par le ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, n’avait pas été prise en compte lors de la composition du nouveau gouvernement, selon la Fédération Française des Constructeurs de maisons individuelles (FFC).
Face au mécontentement du secteur du bâtiment, Olivia Grégoire, la nouvelle porte-parole du gouvernement avait réagi en annonçant l’attribution de portefeuilles dédiés au logement et aux transports après les élections législatives. « Il y aura très certainement de nouvelles personnalités au sein du gouvernement spécifiquement dédiées par exemple aux transports, au logement, sous la supervision de la ministre Amélie de Montchalin directement placée sous la Première ministre », annonçait-elle à l'issue du premier Conseil des ministres du gouvernement d'Elisabeth Borne le 23 mai dernier.
Cependant, les résultats des élections législatives, marqués par la démission à venir de l’actuelle ministre de la Transition écologique, laissent planer le doute sur son remplacement et sur la future création d’un ministère du Logement.
Robin Schmidt
Photo de une : Twitter