Le secteur du bâtiment durable pourra se former avec des cours en ligne
L’ADEME et le Plan Bâtiment Durable avaient lancé une étude de faisabilité d’un système de « MOOC Bâtiment durable », entre décembre 2014 et mai 2015. Cette étude a permis de conclure que les MOOCs, originellement issus du secteur universitaire, présentent un intérêt réel pour la formation professionnelle dans le bâtiment.
En effet, malgré le ralentissement de l’activité du secteur (-2% en 2014, après trois années de baisse), le BTP continue à embaucher. L’innovation dans la formation professionnelle devient alors un enjeu majeur pour s’adapter aux besoins des entrepreneurs.
La maîtrise d’œuvre aussi concernée
C'est un volet essentiel du Plan pour la transition numérique dans le bâtiment et du Programme d'action pour la construction et la rénovation énergétique, annoncés par la ministre du Logement, de l'Egalité des territoires et de la Ruralité Sylvia Pinel en décembre dernier. Ces deux plans, dotés de 50 millions d'euros, prévoient le développement d'outils innovants de formation en ligne (MOOC).
A partir de la fin du 1ertrimestre 2016, les professionnels du bâtiment pourront se rendre sur portail spécifique MOOC Bâtiment Durable créé sur le site France Université Numérique (FUN2). Il s’agira de MOOCs qui ont déjà été produits ou sont en voie de l’être comme par exemple dans le domaine de la maquette numérique.Ces cours « en ligne » sont accessibles partout, à toute heure, avec le recours à des technologies numériques didactiques (vidéo, quizz...) et bénéficient de l’effet communautaire (type réseaux sociaux, forums, corrections par les pairs, activités collaboratives...). Enfin, ce sont des « cours », avec un début, une fin et un parcours pédagogique (à la différence d’autres outils numériques de type FOAD ou e-learning), qui permettent de créer une dynamique collective.
Le besoin de formation ne se limite évidemment pas aux artisans et salariés du bâtiment : la maîtrise d’œuvre (bureaux d’étude, architectes, ingénierie, etc.) mais également les métiers de l’immobilier (agents immobiliers, gestionnaires, syndics etc.) pourraient aussi trouver intérêt dans le déploiement de cet outil numérique innovant.
B.P