Le financement des travaux d'économies d’énergie freine des ménages motivés
Dans une perspective de maîtrise budgétaire, la réduction de la consommation d’énergie reste fortement recherchée par les particuliers dévoile l’Ademe dans son baromètre « 10 000 ménages », réalisé par TNS Sofres. La moitié des ménages français considèrent en effet que leur consommation d’énergie représente une part trop importante de ce budget et la grande majorité d’entre eux (80%) cherchent à réduire leur consommation d’énergie, notamment en raison de la hausse de son coût pour 64% contre 44% en 2009. En 2012, ce coût s’élevait en moyenne à 1403€ par an et par ménage toutes énergies confondues contre 1239€ en 2007.
L'isolation thermique, deuxième critère de réalisation de travaux
Davantage sensibilisés, grâce au Diagnostic de Performance Énergétique (DPE), sur les travaux à réaliser pour faire des économies d’énergie, les ménages se heurtent à des difficultés de financement : ils attendent que les aides financières proposées soient plus claires et incitatives. Le Diagnostic de Performance Energétique (DPE) est particulièrement bien jugé car il permet de connaître la capacité énergétique de son logement (75%) et les travaux à réaliser pour l’améliorer (73%). Parmi les ménages ayant effectué un DPE en 2012, plus de la moitié (58%) ont réalisé des travaux recommandés par le diagnostic ; ils étaient 51% en 2011.
Les travaux demeurent avant tout motivés par la recherche d’économies sur la facture énergétique (34 %, premier critère cité depuis 2007). La recherche d’une meilleure isolation thermique (29%) devient le 2ème critère qui motive à la réalisation de travaux. Il est à noter que 72% des ménages ayant opéré des travaux de maîtrise de l’énergie en 2012 estiment avoir encore des travaux à réaliser dans leur logement, et 60% souhaitent les réaliser plus tard.
Pour autant, le taux de réalisation de travaux liés à la maîtrise de l’énergie baisse pour atteindre 12% en 2012 alors qu’en 2009, année record, ce taux était de 15%. Il en va de même pour les intentions quant à la réalisation de travaux à venir. En 2012, ces intentions perdent du terrain, 16% vs 18% en 2011.
Une opinion très positive des professionnels
Cette baisse est principalement liée aux difficultés de financement : 19% des ménages n’ayant pas réalisé l’intégralité de leurs travaux de maîtrise de l’énergie l’expliquent par le manque d’aides financières. Ces aides (crédit d’impôt, TVA à taux réduit…) apparaissent moins incitatives, notamment par leur moindre visibilité et des critères toujours plus restrictifs. Leur impact s’essouffle. Le budget alloué aux travaux est en baisse : de 4 359 € par ménage vs 4 517 € en 2011.
Quant à la nature des travaux réalisés, ceux sur le bâti restent incontestablement majoritaires et repartent même à la hausse (70% vs 66% en 2011), un progrès expliqué par celui des travaux d’isolation des combles et des murs (23% des travaux).
En demande d’accompagnement, les ménages gardent une opinion très positive vis-à-vis des professionnels, en particulier en ce qui concerne la bonne prise en charge de leur demande (98% d’accord). Par ailleurs, 42% des ménages les citent spontanément comme la source d’information jugée la plus utile.
Le Plan de Rénovation Énergétique de l’Habitat (PREH), présenté en mars 2013, met en place un dispositif d’aide simplifié ainsi qu’un service public d’accompagnement. Les Points Rénovation Info Service (PRIS), lancés aujourd’hui et présents sur l’ensemble du territoire, apportent ainsi un accompagnement personnalisé, gratuit et direct aux ménages, facilitant leur prise de décision.
B.P