La « valeur verte » des maisons et appartements en 2014
En Alsace, Champagne-Ardenne et Lorraine, une maison dont l’étiquette énergie est F ou G s’est vendue 17% moins chère, et 15% moins chère en Languedoc-Roussillon ou Midi-Pyrénées. L’absence de donnée signifie que le modèle n’a pas mis en évidence d’effet significatif ; c’est par exemple le cas des étiquettes A ou B au Nord et à l’Est. L’impact des étiquettes C et E est à peu près symétrique.
Pour les appartements, en Petite Couronne de Paris, un bien dont l’étiquette énergie est F ou G s’est vendue 4% moins cher qu’un bien dont l’étiquette est D. Un bien avec une étiquette A ou B s’est en revanche vendu 10% plus cher qu’un bien dont l’étiquette est D. En région Aquitaine, Limousin et Poitou-Charentes, un appartement vendu avec une étiquette A ou B est 14% moins chère, comme en Bourgogne ou en Franche-Comté. En Auvergne ou Rhône-Alpes ce chiffre atteint 11%.
Pour les moins bonnes étiquettes (F ou G), la décote s’étage entre 2% et 14% au lieu de 5% à 18% pour les maisons ; l’avantage procuré par une étiquette A ou B semble au contraire supérieur mais la comparaison par région n’est possible que dans le Sud-Ouest. Dans la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie, aucun écart significatif n’apparaît.
Comme dans l’étude précédente, sur la période 2012/2013, l’effet des lettres du DPE énergie, exprimé en proportion du prix du bien, est moins souvent significatif en appartements qu’en maisons et plus faible dans les zones de prix élevés indique l’association DINAMIC (Développement de l’information notariale et de l’analyse du marché immobilier et de la conjoncture).
Les travaux de l’association ont été réalisés à partir des données des bases BIEN et PERVAL, constituées par le notariat respectivement pour l’Ile-de-France et la province ; ils portent sur les mutations de logements anciens (au sens fiscal) à titre onéreux de l’année 2014.
La méthode utilisée pour mesurer la valeur verte fait appel à des techniques économétriques (dites « hédoniques ») comme pour le calcul des indices Notaires – INSEE. Elle décompose le prix de chaque logement en fonction de la valeur de ses composantes. Du fait de la relation entre les deux étiquettes, énergie et climat, une seule d’entre elles, l’étiquette énergie, est incluse dans le modèle. L’étiquette énergie concerne directement le consommateur individuel, alors que l’étiquette climat, qui mesure l’émission de gaz à effet de serre, ne le concerne que de manière plus diffuse et moins instantanée ; son impact sur la valeur du bien est donc probablement moindre. |
B.P