Et si la prochaine évolution dans le bâtiment était la révolution du bambou ?
Le bambou la solution pour demain ?
La ville chinoise d’Anji appelée également « La ville du bambou » dont les principales ressources sont les bambouseraies est connue par sa politique anti-polluante où l’industrie à base de bambou gagne du terrain que ce soit pour l’artisanat local ou comme matériau de construction.Selon les architectes, une maison construite à partir de bois nécessite environ un demi-hectare de forêt et son équivalent en bambou requiert seulement sa surface en bambou, l’économie serait formidable et les ressources naturelles seraient préservées. Et si la prochaine évolution dans le bâtiment était la révolution du bambou ?
« Un quartier entier construit en bambou où les constructions suivent la forme de la parcelle et la hauteur des édifices guide leur orientation, où les bâtiments disposent du rayonnement du soleil et profitent des meilleures vues. Cette distribution nous donne un sentiment d’enrichissement. Le projet cherche à concevoir un village entier de gratte-ciel où le bambou serait la source d'inspiration, que ce soit pour la hauteur ou pour sa qualité durable. C’est un exemple de faisabilité urbaine pour la ville de Singapour » nous raconte l’architecte.
Une idée qui se base sur le renforcement et l’amélioration des qualités structurelles du bambou ainsi que son intérêt durable pour encourager les usagers à appliquer le concept sur les immeubles de grande hauteur. Une avancée au haut potentiel surtout quand cela touche le développement des villes.
Souple, résistant, durable et local
Sauf qu’un village urbain a besoin de planification et de conception, l’existence d’un matériau aussi génial soit-il n’occulte point les principes fondamentaux de n’importe quel projet de ville. Est-ce que « CRG Architects » a abordé le sujet ? La réponse est rapide et les explications plus approfondies. Les architectes expliquent que dès le départ leur objectif était de parvenir à une méthode qui allie plusieurs variétés de bambous formant des assemblages utiles à grande précision et qui puisse s’intégrer à toute autre forme de système structurel. L’acier inoxydable serait l’une des meilleures solutions en raison de sa résistance dans l’assemblage des poteaux dans les bâtiments où l’utilisation des cordes serait tout simplement dangereuse.Les architectes, se basent sur les mêmes principes utilisées dans la construction de la German-Chinese House de l’exposition universelle de Shanghai 2010, et insistent sur l’utilisation de l’ETFE (éthylène tétrafluoroéthylène) comme matière principale qui offre une résistance élevée à la corrosion et à la hausse des températures tout en étant un matériau autonettoyant et recyclable.
De même, vu la grande élasticité du bambou, son utilisation dans des zones menacées par les séismes serait un avantage pour l’humanité. Que des vertus qui peuvent probablement changer notre manière de penser.
Sipane Hoh
Les photos : © CRG Architects