Efficacité énergétique des bâtiments publics : le gouvernement muscle ses objectifs
Le gouvernement français a récemment annoncé qu'il espère économiser l'équivalent de la consommation domestique d'une ville de 50 000 habitants chaque année en mettant en place des projets visant à améliorer l'efficacité énergétique des bâtiments publics. 1000 projets ont été sélectionnés, dans le cadre d'un deuxième appel à projets, après un premier en 2022.
Ces nouveaux projets comprennent le raccordement au réseau de chauffage urbain, plutôt que l'utilisation de chaudières au gaz au palais de Chaillot à Paris, par exemple, ou encore la mise en place de panneaux photovoltaïques sur les toits de l'université de Toulon, pour l'autoconsommation. Même la zone ultra-marine est concernée, avec l'isolation des combles prévue dans le bâtiment des douanes à Papeete, en Polynésie française.
130 millions d'euros mobilisés
Dans son plan de sobriété énergétique, l'État souhaite réduire la consommation d'énergie de la France de 10 % d'ici deux ans et de 40 % d'ici 2050, tout en étant exemplaire en matière d'émissions de gaz à effet de serre.
Pour cela, le gouvernement a lancé un appel à projets en sélectionnant 1 000 projets parmi plus de 5 600 dossiers présentés, en se basant sur deux critères principaux : la rapidité de mise en œuvre et l'efficacité mesurée par le coût du kilowattheure (kWh) d'énergie économisée, pour un coût total de 130 millions d'euros.
Le ministère de la Transition énergétique a expliqué que cet effort était un « double mouvement » combinant « la rénovation du bâti » et « le changement des usages ». « Si on rénove un bâtiment tout en mettant le chauffage à 25 degrés, l'opération n'est pas vraiment réussie », ajoute-t-il, soulignant toutefois « le très gros effort » réalisé sur ces deux volets.
Ces mesures ont déjà permis de réduire la consommation d'électricité des bâtiments publics de 8 % entre octobre 2022 et janvier 2023, et d'environ 11 % pour le gaz. Depuis 2019, le gouvernement a investi près de 4 milliards d'euros pour rénover des bâtiments publics, dont 2,7 milliards dans le cadre du plan d'investissement France Relance.
Marie Gérald
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