(Diaporama) Décapants écologiques pour un ravalement d'envergure
Avant cela il a fallut faire intervenir des experts afin de procéder à un diagnostique. Des relevés sur place du parement béton en agrégats de quartz, qui commençait à se désagréger et où les fers à béton étaient apparents par endroits, ont permis de déterminer où se situait le fond de carbonatation. Verdict : entre 2,5 et 4 centimètres de profondeur. Le traitement des bétons s'imposait donc pour leur aider à « regagner quelques années de vie ». Ce fut chose faite. « Nous avons pioché jusqu'aux aciers, puis brossé ces derniers pour parfois les couper. Puis nous les avons "passivé" par une phosphatation (on neutralise l'oxydation) et un traitement anti-rouille », expliquait José Da Cunha, conducteur de travaux.
Après la réparation des bétons et la mise en oeuvre d'un inhibiteur de corrosion, un nouvel enduit I3 taloché a été appliqué. Pour rattraper les réparations partielles du granulat de quartz, il a fallut mettre au point un mélange de pierres à la granulométrie et aux teintes semblables à ceux de l'époque, que la carrière a entre temps cessé de produire. C'est ainsi que Marteau SAS et l'architecte Jean-Maur Lyonnet ont choisi une granulométrie de 8 mm et composé un mélange proportionnel de cinq teintes différentes de quartz. A entendre certains habitants de l'immeuble, le résultat semble relativement satisfaisant, même si quelques-uns déplorent des différences de teinte par endroit. Une chose est sûre : Le Trident a encore de belles années devant lui. Livraison prévue : décembre 2011.
Laurent Perrin