Des JO 2024 100 % énergies renouvelables, la promesse d’EDF
« Notre objectif dès le départ, quand on a candidaté, c'était d'avoir 100 % d'énergies renouvelables », a rappelé François-Xavier Bonaillie, directeur développement commercial et partenariats de Paris 2024, lors d'un point presse ce mardi 5 mars.
La candidature de la capitale pour accueillir les Jeux remonte à 2015. À cette époque, le curseur était placé sur les EnR, pour remplacer le nucléaire. L’atome déclinait dans ce pays, alors que la fermeture de la centrale nucléaire vieillissante de Fessenheim était envisagée.
Mais malgré le mix énergétique nucléaire/EnR défendu aujourd’hui par le gouvernement, EDF, fournisseur officiel d'électricité pour les Jeux, tend à relever le défi. L’idée de fournir « 100% d'énergies renouvelables » pour les infrastructures de la compétition a été de nouveau réitérée ce mardi. Un engagement que l’énergiticien français compte certifier par blockchain.
Un outil blockchain pour s’assurer de la correspondance entre production et consommation
« Le volume d'électricité qui sera utilisé pendant les Jeux 2024 sera couvert par des certificats d'origines spécifiques, issus de huit installations de production sélectionnées », a notamment développé Birgit Fratzke-Weiss, directrice commerciale Île-de-France d'EDF.
Les huit sites de production d'électricité en question comptent précisément six parcs éoliens et deux champs photovoltaïques. L’ensemble des infrastructures sont réparties sur tout l'Hexagone. On retrouve le parc éolien de la Côte de Jade, en Vendée - un des plus anciens de France - ou la centrale photovoltaïque flottante de Lazer (Hautes-Alpes) - un des premiers du genre en France.
Des certificats « garantie d'origine » attestent qu'une quantité équivalente d'électricité renouvelable à celle qui a été vendue au client a bien été injectée dans le réseau d'électricité. Toutefois, EDF mise aujourd’hui sur un dispositif plus fin : l'outil TrackElec, qui fait appel à une technologie blockchain adressé au monde de l’énergie, conçue par l’organisme Energy Web Foundation.
L’outil « s’assure qu'il y a bien correspondance entre la production et la consommation des sites et lorsqu'il y a correspondance entre les deux, vient générer un certificat de concomitance horaire », a exposé Birgit Fratzke-Weiss.
« Heure par heure, la production d'électricité renouvelable de ces huit sites est déposée dans une blockchain ». Appelé aussi « chaîne de blocs », il s'agit d'un mécanisme de données, permettant un partage de données transparentes au sein d’une organisation.
Ainsi, « on devrait arriver à couvrir à 80 % cette consommation par des certificats avec une concomitance horaire », a indiqué EDF. Pour le reste, « il y aura des certificats d'origine, mais ce ne sera pas rapproché heure par heure », a détaillé Mme Fratzke-Weiss.
Des panneaux photovoltaïques sur le site aquatique
Au-delà des installations EnR précédemment évoquées, des sources d'électricité renouvelables ont été déployées sur les sites des Jeux. C’est le cas par exemple du Village des athlètes ou bien le site aquatique, dont la toiture accueille 4 600 m2 de panneaux solaires.
Ces installations « vont permettre de couvrir 20 % des besoins d'électricité du site » aquatique, a souligné Franck Chauveau, directeur développement des grands projets Île-de-France pour EDF. Le site aquatique est également doté d’un système de récupération de la chaleur pour chauffer l'eau des bassins.
Virginie Kroun
Photo de Une : Adobe Stock