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De nouveaux objectifs fixés pour les énergies renouvelables

Publié le 13 novembre 2015

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Ségolène Royal, la ministre de l'Ecologie et de l'Energie, a dévoilé les trajectoires de développement de plusieurs énergies renouvelables dans le cadre de la loi de transition énergétique, dont elle entend accélérer la mise en oeuvre. Ces objectifs figureront dans la Programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE), un texte réglementaire déclinant par type d'énergie les orientations de la loi promulguée en août, et seront discutés le 19 novembre au sein d'un comité de suivi.
De nouveaux objectifs fixés pour les énergies renouvelables - Batiweb

A l'issue de la première PPE, qui couvrira les trois années allant de 2016 à 2018, la France vise une puissance installée de 24 000 mégawatts (MW) dans l'éolien terrestre et solaire, puis 36 000 à 43 000 MW en 2023, à la fin d'une deuxième PPE de cinq ans, contre 14 700 MW fin 2014.

La production de chaleur à partir de biomasse devrait atteindre 12 000 kilotonnes équivalent pétrole (ktep) en 2018, et 13 000 à 14 000 ktep en 2023. Elle était de 10 700 ktep fin 2014.

Enfin, 1,7 térawattheure (TWh) de biogaz devrait être injecté dans le réseau gazier en 2018, contre moins de 1 TWh fin 2014, un niveau qui montera jusqu'à 6 TWh cinq ans plus tard.

Ségolène Royal a détaillé le calendrier des prochains appels d'offres pour plusieurs de ces énergies jusqu'en 2019, notamment le solaire, la biomasse, la méthanisation et les petites installations hydroélectriques. Pour ce qui est de l'éolien en mer, le lancement d'un troisième appel d'offres est prévu au troisième trimestre 2017.

En tout, la loi de transition énergétique prévoit que les énergies renouvelables assurent 40% de la production électrique française en 2030.

Ségolène Royal s'est également engagée, lors d'une conférence de presse, à accélérer la mise en oeuvre de la loi de transition énergétique en publiant « dans les prochains jours » le décret d'application de la stratégie nationale bas carbone, qui vise à réduire l'empreinte carbone du pays en réduisant par quatre ses émissions de gaz à effet de serre (GES) à horizon 2050.

Ce décret arrêtera les trois premiers « budgets carbone », c'est-à-dire les plafonds nationaux d'émissions de GES, pour les périodes 2015-2018, 2019-2023 et 2024-2028.

D'autres textes devraient être publiés avant la fin de l'année, notamment sur le financement participation des énergies renouvelables ou la gestion des concessions hydroélectriques. Selon Mme Royal, la France devrait répondre la semaine prochaine à la Commission européenne, qui lui a adressé fin octobre une mise en demeure pour ne pas avoir favorisé la concurrence dans l'attribution des concessions des grands barrages hydroélectriques, très majoritairement aux mains d'EDF.

Pour Jean-Louis BAL, Président du SER, « le projet de PPE soumis à la consultation est une très bonne base de travail. Il répond aux attentes des professionnels qui ont besoin d’une visibilité des marchés à court et moyen terme. Le SER sera attentif à ce que chacune des filières bénéficie de l’opportunité d’un développement industriel ».
 
(Avec AFP)

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