BORDEAUX, 8 juil 2004 (AFP) - Le député-maire de Bordeaux, Alain Juppé, a lancé jeudi une mise en garde au constructeur du tramway de l'agglomération, Alstom, expliquant être prêt à renoncer à maintenir son système d'alimentation par le sol (APS) si des pannes persistaient en septembre.
"Ca ne sert à rien d'avoir quelque chose de très très
beau qui ne marche pas" et "il n'est plus le temps de se satisfaire
de promesses", a déclaré lors d'un point de presse le président
de la Communauté urbaine de Bordeaux (CUB). Depuis l'achèvement
de la première phase du chantier du tramway, avec la mise en service
samedi d'une liaison jusqu'au campus universitaire en banlieue, le réseau
a connu un nombre important de pannes sur ses trois lignes en exploitation,
aggravées par une réorganisation simultanée du réseau
de bus de la CUB.
"Si dans les quinze premiers jours de septembre, on n'a pas une marche,
sinon à zéro défaut, du moins à 95 ou 98%, ça
veut dire que le système ne peut pas être maintenu", a prévenu
Alain Juppé qui se dit prêt à remettre en question l'utilisation
de l'APS pour la deuxième phase du chantier à venir, mais également
sur les tronçons de la première phase utilisant déjà
le système. "C'est un coup de semonce pour tout ceux qui ont participé
à la construction, Alstom et les autres entreprises", a-t-il reconnu.