Le nouvel aéroport sera construit près du village d'Ota, à 50 km au nord de la capitale, et remplacera celui de Portela, proche du centre, dont la fréquentation a été de 10,7 millions de passagers en 2004. "Pour que l'aéroport soit prêt en 2017, dans douze ans environ, je pense que nous devons commencer à faire les premiers pas en 2007 dans l'aménagement du terrain où il sera localisé et des travaux de ce genre", a indiqué le ministre. Le projet aura un coût de trois milliards d'euros couvert essentiellement par les investisseurs privés et l'Union européenne, l'investissement public étant de six à dix pour cent, a-t-il précisé. Selon une étude commandée par le gouvernement il permettra la création de 56.000 emplois directs et indirects.

"Il existe un intérêt très fort des entités privées pour financer ce projet" qui devrait être rapidement rentable du fait de l'augmentation du trafic, a affirmé le ministre. L'UE pourrait le financer à hauteur de 25 à 30% au travers des fonds qu'elle destine au réseau de transport trans-européen, a-t-il estimé. Selon plusieurs études, l'actuel aéroport de Portela sera bientôt à la limite de la saturation et ne pourrait pas faire face à l'augmentation du trafic qui devrait atteindre plus de 20 millions de passagers dans quinze ans.

Le projet de nouvel aéroport à Ota avait été lancé en 1999 par le premier ministre socialiste Antonio Guterres puis abandonné par le gouvernement de centre-droit arrivé au pouvoir trois ans après. Après la victoire des socialistes lors des éléctions de février dernier, le nouveau premier minitre Jose Socrates, a relancé le projet.