En 2005, la croissance de ce secteur, qui comprend le bâtiment et les travaux publics, s'est établie à un taux de 3,2% pour un chiffre d'affaires de 145 milliards d'euros, selon les chiffres de la direction des affaires économiques et internationales (DAEI) du ministère de l'Equipement. "Tiré par la construction de logements neufs", ce secteur progresse deux fois plus vite que le Produit intérieur brut (PIB) français, selon la DAEI.

Cependant, interrogée sur l'activité de la construction au-delà de 2006, la DAEI s'attend "à ce que cela plafonne". L'année 2005 devrait enregistrer un record du niveau des mises en chantier de logements neufs avec près de 400.000 unités, soit une hausse de 10% par rapport à 2004, a indiqué la DAEI. "On est tout juste en train de rattraper le retard de construction", a-t-elle commenté. La bonne santé de la construction neuve s'explique par les conditions avantageuses de prêts et par le dispositif fiscal d'aide à l'investissement locatif.

Pour 2006, les calculs ont été effectués sur l'hypothèse que la TVA à 5,5% pour les travaux serait prorogée. Les mises en chantier de logements neufs devraient dépasser les 420.000 en 2006. L'activité des travaux publics devrait progresser de 3,7% en 2006 et bénéficier du développement des infrastructures de transports, financés par l'Agence de financement des infrastructures de France (AFITF). La construction devrait créer entre 37.000 et 56.000 emplois supplémentaires en 2006, a poursuivi le ministère.