Bush appelle l'étranger à aider l'Irak et annuler ses dettes
"Jusqu'alors les membres de la communauté internationale ont promis plus de 13 milliards de dollars d'assistance à l'Irak, mais beaucoup se sont montrés lents à tenir leurs engagements", a-t-il dit. Il a appelé les "nombreuses nations n'ayant pas encore restitué les biens irakiens gelés sous le régime de Saddam Hussein" à les rendre à leurs "véritables propriétaires".
Le coût de la guerre et la lenteur de la reconstruction ne sont pas les moindres des arguments ayant prise sur une opinion américaine de plus en plus critique, avec la persistance des violences et le nombre des soldats tués, qui devrait bientôt atteindre 2.200 depuis mars 2003. Face à cette contestation, le président a consenti à se lancer dans une grande campagne d'explications. Il prononçait mardi son sixième discours sur l'Irak en moins de trois mois.
Il a de nouveau promis la victoire finale, se flattant des succès politiques enregistrés en 2005, de la progression de la formation des forces de sécurité et de la reconstruction. Mais il a de nouveau admis que 2006 ne mettrait pas fin aux violences, qui ont fait des dizaines de morts ces derniers jours, et apporterait "davantage de sacrifices".
Il a aussi reconnu les "frustrations" des Irakiens devant les coupures d'approvisionnement en carburant et en électricité, tout en affirmant qu'ils avaient raison d'être "optimistes" pour l'avenir. "Pour réaliser leurs rêves, les Irakiens ont besoin d'aide; au cours de l'année à venir, la communauté internationale doit assumer sa part", a-t-il dit. Il s'est aussi inquiété de voir le débat intérieur sur la guerre, exploité en cette année d'élections .
"La campagne (électorale) sera bientôt là et cela veut dire que notre nation doit mener la guerre en pleine année électorale. Le soutien à la mission en Irak ne doit pas devenir une affaire partisane", a-t-il dit. "Je demande donc à tous les Américains de tenir leurs dirigeants élus pour responsables et d'exiger un débat qui soit porté au crédit de notre démocratie et non pas qui renforce nos adversaires", a-t-il lancé. Il s'est déclaré assuré que les Américains connaissaient "la différence entre une opposition loyale, qui dit ce qui ne va pas, et les défaitistes qui refusent de voir que quoi que ce soit va bien".
Mais, de nouveau, il n'a pris aucun engagement chiffré sur une diminution des effectifs américains en Irak. Il a redit qu'il s'en remettrait à l'avis des commandants militaires sur le terrain mais que les Américains devraient pouvoir "discuter de nouveaux ajustements" en 2006 avec les dirigeants irakiens à mesure que les forces de sécurité irakiennes monteraient en puissance.