Amiante à Jussieu: Paris VI conteste sa responsabilité devant le juge
Parallèlement, les présidents des universités avaient été entendus comme témoins sur les chefs de "blessures et homicide involontaire" dont est également saisi le juge. Cette information judiciaire est ouverte à Paris depuis 1996.
Jeudi, dans le bureau du juge du pôle santé du TGI de Paris, le président de Paris VI et l'avocat de l'université ont contesté la "mise en danger".
"D'après les mesures réalisées dès avant 1994, nous avions un relevé de l'ordre de 5 fibres (d'amiante) par litre, or un décret de 1996, fixe à 25 fibres par litre, le seuil maximal autorisé", selon Me Boussier. Concernant le risque incendie, l'avocat a mis en avant le fait que par deux fois en 1997 et 2001, le tribunal administratif a maintenu ouverte l'université.
Pour le président du Comité anti-amiante de Jussieu, Michel Parigot, "l'infraction de mise en danger est constituée". "Concernant la sécurité incendie, des experts ont constaté des infractions telles que des issues de secours condamnées", a-t-il ajouté.