Viaducs sur l'océan pour la nouvelle route du littoral à La Réunion
La RN1 entre Saint-Denis et La Possession dite Route du Littoral, itinéraire stratégique reliant le port de commerce à la capitale administrative et à l’aéroport international Roland Garros, supporte un trafic journalier de l’ordre de 60.000 véhicules/jour. Soumise à de forts aléas naturels, géologiques et maritimes, cette route doit être abandonnée au profit d’une nouvelle route en mer, plus éloignée de la falaise et redimensionnée pour résister à des houles cycloniques centennales.
Le projet présente les caractéristiques suivantes. D'une longueur approximative de 12,5 km, la vitesse de référence y sera de 90 km/h. Suivant un "profil en travers", elle offrira 2x2 voies, une BAU, ainsi qu'une réservation d’emprise pour un futur TCSP, et des voies cyclistes. Ce sera une combinaison de digues et de viaducs en mer avec un diffuseur routier à Saint-Denis et un échangeur complet avec la RD 41 (route de La Montagne) à La Possession. Ce sera un projet sans péage.
Un projet d'utilité publique… assorti de réserves
Le dossier d’avant-projet sommaire a été approuvé par la Commission Permanente de la Région Réunion le 5 juillet 2011, pour un montant de 1,66 m€ en valeur de référence décembre 2010. L’enquête publique de l’opération s’est déroulée du 2 novembre au 2 décembre 2011. Le projet a reçu un avis favorable de la Commission d’Enquête assorti de recommandations que la Région s’est engagée à suivre. La Déclaration d’Utilité Publique (DUP) a été prise par arrêté préfectoral du 7 mars 2012.
Un Maître d’œuvre, EGIS, a été sélectionné dès août 2011 pour produire les études de conception détaillée sans attendre la DUP. L’avant-projet a été approuvé en mai 2012 par la CPERMA (commission permanente du conseil régional). Le projet optimisé prévoit des améliorations qualitatives substantielles conformément aux engagements pris dans le cadre de la procédure de DUP et notamment : desserte de la Grande Chaloupe, réduction des emprises du projet et des volumes en matériaux à mobiliser, réservation d’une emprise pour les vélos. Le montant des travaux reste contenu et estimé à 1,66 m€, soit d'avantage que ce qu'avait coûté la Route des Tamarins.
La route actuelle proche de la quarantaine
D’un linéaire de 13 km environ, la route actuelle à 2x2 voies a été livrée en mars 1976, il y a 37 ans. Elle est réalisée sur un remblai en terre armée comportant 27 ponts. Depuis les importants travaux de sécurisation (filets et gabions) menés entre 2006 et 2008, le nombre moyen de chutes de pierres atteignant la chaussée est passé de 110 par an à moins de 50 depuis 2007. Le poids estimé de rochers atteignant la chaussée est en nette diminution mais reste très variable.
Les fermetures s’imposent par les événements portant atteinte ou susceptibles de porter atteinte à la sécurité des usagers (chutes de pierre, houle) et des travaux parfois d’importance qui en résultent (effondrement 2006, purges...). Par ailleurs la réfection de chaussée et la maintenance des équipements justifient aussi certaines fermetures ou basculements alors choisis pour minimiser autant que de possible l’impact aux usagers (nuit, vacances scolaires...).
Les étapes clés en 2013 Avril à Juin : instruction des dérogations liées à la perturbation d’espèces protégées (avifaune et mammifères marins) |
Des formations spécifiques La Collectivité, en partenariat avec Pôle Emploi, veut valoriser la formation et l’emploi local par le biais des grands chantiers régionaux. Il s’agit d’inscrire la Nouvelle Route du Littoral dans la politique régionale de relance de l’économie locale. Ce chantier constitue une opportunité pour les Réunionnais en termes de formation et emploi, notamment dans le domaine du BTP, mais également dans le domaine du transport et de la logistique. Les objectifs du programme de formations BTP sont de favoriser l’accès des demandeurs d’emplois, et apporter une qualification complémentaire ou un perfectionnement aux ex-salariés du BTP, et actuellement demandeurs d’emplois. Au total 17 formations de niveau V à III seront proposées à 395 stagiaires (effectif moyen), représentant 276.652 heures/stagiaires pour un budget de plus de 4 millions d’euros. |
LP