Une nouvelle aire d'accueil des gens du voyage au Bois de Vincennes ?
Deux sites classés ont été examinés jeudi par la commission départementale de la nature, des paysages et des sites (CDNPS). Les projets portent sur deux aires d’accueil des gens du voyage situées dans le Bois de Vincennes (capacité de 28 caravanes sur 5 300 m²) et le Bois Boulogne (36 caravanes sur 6 700 m²). Verdict : un avis défavorable pour Boulogne et un avis favorable pour Vincennes. « Ces deux permis d’aménager ont été présentés par la Ville de Paris, sur avis de la commission départementale consultative des Gens du Voyage qui s’était réunie le 30 novembre 2010 », rappelle dans un communiqué la préfecture de Paris. La décision finale relèvera de la Ministre de l’Écologie, chargée des sites et paysages.
A l’issue de ses travaux, la commission des sites a émis un avis défavorable pour l’aire du Bois de Boulogne au regard des contraintes du Plan de Prévention des Risques d’Inondation interdisant toute implantation nouvelle, « ainsi que de la nécessité de poursuivre la remise en état de ce secteur particulièrement sensible ». Elle a émis un avis favorable pour l’aire du Bois de Vincennes, « à la condition que la Ville de Paris mette en œuvre son plan de gestion forestière », qui prévoit notamment le reboisement des surfaces voisines de celles destinées à l’aire d'accueil.
Présidée par le préfet, la Commission Départementale de la Nature, des Paysages et des Sites (CDNPS) se compose de membres répartis en 4 collèges : les services de l’Etat, les élus des collectivités territoriales, les personnalités qualifiées en matière de sciences de la nature, de la protection des sites, les associations de protection de l’environnement, et les personnes compétentes dans les domaines d’intervention de chaque formation spécialisée. Parmi les attributions de la formation « des sites et paysages » figurent l’initiative des inscriptions et classements de sites conjointement avec l’état, l’évolution des paysages et les projets de travaux les affectant et les avis prévus par le Code de l’Urbanisme. |
Laurent Perrin