Le plan de sécurisation des ascenseurs a réduit le nombre de décès
Après une série d'accidents graves, un plan prévoyant 17 mesures de sécurité obligatoires avait été décidé en 2003 et mis en oeuvre à partir de 2006 pour s'étaler jusqu'à 2018. Pour Alexis Salmon-Legagneur, président de cette fédération qui réunit la quasi-totalité des 150 entreprises du secteur, « nous sommes passés de 33 usagers décédés entre 2001 et 2005 à 11 entre 2006 et 2010 », a-t-il déclaré.
« Nous allons vers une disparition des accidents mortels », a assuré M. Salmon-Legagneur qui a fait état d'un taux de réalisation de 85% pour la première phase des travaux, censée s'achever à l'origine en 2008 mais repoussée à fin 2010. Les ascensoristes ont mis en garde les retardataires (15% des appareils concernés par ces travaux soit environ 45.000) contre les sanctions pécuniaires et même pénales qu'ils risquent en cas d'accident.
« Les propriétaires retardataires ou réfractaires doivent vérifier qu'ils bénéficient bien de la garantie de leur assureur, en cas de condamnation », avertit la FA. Le président de la FA s'est par ailleurs félicité que le gouvernement ait annoncé, le 15 avril, qu'il avait maintenu à mi-2013 la fin de la deuxième phase du plan de sécurisation malgré la demande des propriétaires dont certains dénoncent des « abus tarifaires » de la profession. « La loi est faite pour sauver des vies, pas pour nourrir les ascensoristes », a assuré M. Salmon-Legagneur.
Les ascensoristes ont réalisé en 2010 un chiffre d'affaires de 2,7 milliards d'euros, en baisse de 5% sur 2009, dont 70% pour la maintenance et la modernisation d'un parc de 520.000 ascenseurs, dont 482.500 accessibles aux personnes, le plus vieux d'Europe car la moitié ont plus de 25 ans et 25% des appareils ont même plus de 40 ans.
B.P