Monument parmi les plus emblématiques de cette cité médiévale au riche patrimoine artistique, l’église dite des « Ames saintes », avait été construite à la suite d’un tremblement de terre en 1703, en souvenir des victimes.

Sa restauration est « l’un des chantiers de restauration les plus complexes et les plus intéressants de la ville », a relevé le directeur régional des Affaires culturelles des Abruzzes, Fabrizio Magani, à l’issue d’une réunion du comité italo-français qui a ratifié l’adjudication de ce chantier.

Préserver les parties qui ont été épargnées

Il s’agit d’une « restauration hautement symbolique, tant du soutien de la France à l’Aquila depuis 2009 que des échanges continus entre nos deux pays en matière de conservation et de valorisation du patrimoine », s’est réjoui l’ambassadeur de France en Italie, Alain Le Roy.

La restauration s’appuie, selon un communiqué de l’ambassade, « sur une analyse historique poussée de la construction et du style ». Elle « est conçue de manière à valoriser et préserver les éléments de valeur de Sainte-Marie-du-Suffrage, à commencer par la coupole néoclassique et la façade ‘néo-borrominienne’ [du nom de l’architecte italien du 17ème siècle Francesco Borromini, ndlr] ». De plus, les travaux viseront « à conserver au maximum toutes les parties qui ont résisté à l’effondrement », a ajouté le communiqué.

Une "adoption" par un gouvernement étranger

Le 6 avril 2009, un violent tremblement de terre avait ravagé l’Aquila et ses joyaux artistiques. Au total 308 personnes étaient mortes et 80.000 s’étaient retrouvées privées de logement.

Le séisme avait fortement endommagé l’édifice. Le gouvernement italien avait alors lancé un appel aux gouvernements étrangers, pour mettre en place une sorte d’"adoption" de leur part, afin qu’ils puissent aider à financer les restaurations nécessaires.

L.P (AFP)