Un pacte Etat-Metropole pour construire les villes de demain
Aux côtés des présidents de 15 métropoles françaises, le Premier ministre a signé un pacte qui permettra de « déployer des moyens pour renforcer leur capacité d’action au service des habitants et soutenir leurs stratégies d’innovation ».
L'objectif est de « construire les villes de demain », pour permettre aux métropoles d' « affronter la concurrence » à l'international, de « favoriser leur rôle de locomotive de l'économie nationale », et de leur « donner les moyens de répondre aux besoins de leur population » et aux nouveaux enjeux urbains (crise du logement, congestions urbaines, quartiers sensibles, paupérisation du milieu étudiant, l’accueil régulier de nouvelles populations).
150 millions d'euros d'investissement
Les partenariats se déclineront en trois grands axes : « transition énergétique et environnement » (Grenoble, Nantes, Paris, Strasbourg), « ville intelligente et mobilités » (Lille, Lyon, Nice, Rennes, Rouen, Toulouse) et « excellence économique et rayonnement international » (Aix-Marseille-Provence, Bordeaux, Brest, Montpellier, Nancy).
Etat et grandes villes doivent désormais « travailler main dans la main », a affirmé Manuel Valls, en invitant les métropoles aux expérimentations ouvertes par la loi NOTRe.
Pour cela, l’État apportera son soutien financier à hauteur de 150 millions d’euros d'investissement, dès 2017, principalement par l’intermédiaire du Fonds de soutien à l’investissement public local.
Tous les partenariats seront finalisés d'ici à novembre 2016, a assuré le Premier ministre.
Afin de « faire vivre ce dialogue direct entre nous, entre l'Etat et les exécutifs métropolitains », les métropoles seront réunies « régulièrement » au cours d'une conférence le C15, dont la première édition s'est déroulée ce mercredi, a souligné Manuel Valls.
Accueillir les entreprises après le Brexit
« Le rôle de l'Etat, ce n'est pas avantager Lyon contre Lille ou Bordeaux contre Toulouse. C'est permettre à toutes ces villes de jouer dans la cour de Francfort, Genève, Milan, Barcelone ou Amsterdam », a cependant rappelé le Premier ministre.
Et d'ajouter, « nous avons pris une initiative forte, avec toutes les collectivités intéressées, pour accueillir dans les meilleures conditions les entreprises qui vont se relocaliser après le Brexit ».
Attirer les grands groupes qui veulent implanter leurs activités de R&D, leurs quartiers généraux ou leurs sites de production, attirer les grands événements (expositions internationales, congrès, manifestations sportives), mais aussi les scientifiques et les chercheurs, voilà tout l'enjeu.
M.Valls a également promis d'engager le dialogue avec les métropoles afin de modifier les dispositions comptables et budgétaires permettant un meilleur travail en commun, notamment l'harmonisation du versement du fonds de compensation de la taxe sur la valeur ajoutée (FCTVA).
C.T
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