Transition énergétique des collectivités : un manque de moyens qui se fait trop ressentir
Dans ce contexte, l’IFOP a mené une vaste enquête pour le compte du groupe Effy afin de mieux comprendre les perceptions et ambitions des maires en matière de transition énergétique des collectivités. Ce 13 novembre, les résultats de l’étude ont finalement été dévoilés, avec des bonnes… et des mauvaises surprises.
La transition énergétique, une priorité mais…
De fait, l’enquête révèle que 54% des représentants « considèrent que la transition énergétique doit s’imposer grâce à une politique volontariste sur le long terme ». Si ce taux est assez encourageant, il est néanmoins à confronter avec une autre donnée : 30% des maires considèrent en effet que la transition énergétique doit s’appliquer au cas par cas.Ce constat est d’autant plus problématique que « 46% des élus locaux révèlent ne pas avoir de vision précise de la consommation énergétique de leur territoire », comme l’indique Effy. Il semble dès lors difficile de prendre des décisions politiques adaptées. Tout particulièrement, les élus du Sud-Ouest et du Sud-Est reconnaissent ne pas avoir connaissance des consommations de leur collectivité, avec des taux respectifs de 60% et 59%.
« Pour mieux maîtriser l’efficacité énergétique sur un territoire, il est nécessaire d’avoir une vision globale de la consommation énergétique sur ce dernier. Les collectivités ont de plus en plus de latitude pour gérer les questions énergétiques et environnementales. Il est donc nécessaire, pour une municipalité, de suivre une politique cohérente et globale et d’être accompagnée pour lever les freins au passage à l’acte », recommande Edouard Jounet, directeur général du Groupe Effy.
Trop de freins à la rénovation énergétique Spécifiquement interrogés sur la rénovation énergétique des bâtiments, les sondés sont hélas unanimes. Certes, elle est reconnue comme indissociable de l’efficacité énergétique des collectivités par 49% des élus, mais elle est également jugée trop coûteuse. Le manque de moyens financiers est en effet cité comme le premier frein à la rénovation dans 86% des cas, loin devant la réglementation (31%), les barrières techniques (35%) ou encore le besoin en compétences supplémentaires (22%). |
F.C
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