RN13: un penchant pour un enfouissement total
Le projet de référence, qui consiste à enfouir complètement la RN13 en créant deux fois trois voies, a fait l'objet d'un débat public et est notamment soutenu par Jean Sarkozy (UMP), fils du président et président de la commission transports au conseil général des Hauts-de-Seine. Le projet d'enfouissement partiel ou « boulevard urbain », défendu par M. Fromantin, consiste pour sa part à enfouir le trafic de transit et à laisser en surface le trafic local. « La variante de référence doit être au centre de nos préoccupations », a dit M. Canepa, alors que cinq projets ont été examinés.
« Avant d'écarter la variante du boulevard urbain », M. Fromantin a souhaité qu'une réunion technique soit consacrée aux flux de circulation et celle-ci aura lieu « dans les quinze jours qui viennent », a précisé M. Canepa. « Je ne crois pas totalement à sa variante » car elle entraîne des « inconvénients majeurs en matière de gains environnementaux, de gestion du trafic », et concernant les possibilités d'aménagements de surface, a-t-il dit. Elle aurait en revanche l'avantage de coût et délais de construction un peu inférieurs aux autres variantes.
Le fils du président de la République s'est montré satisfait du résultat de la réunion : « il y a dix mois, la question de la RN13, ça s'appelait l'Arlésienne », a-t-il souligné. « Nous nous sommes dotés aujourd'hui d'un calendrier de travail » avec un objectif de l'engagement de l'enquête publique à horizon 2010-2011. M. Fromantin ne toutefois s'est pas jugé vaincu. « On a une réunion prochaine sur les flux avant de prendre une position définitive », a-t-il dit. Le projet a un coût tournant entre « moins de 700 millions d'euros hors taxes et 1 milliard d'euros », selon M. Canepa. Il devrait aboutir à l'horizon 2020.
Bruno Poulard (avec AFP)